France : La Banque de France subit une perte sans précédent de 7,7 milliards d’euros

La Banque de France a enregistré en 2024 une perte nette historique de 7,7 milliards d’euros. Cette situation exceptionnelle découle principalement des taux d’intérêt élevés fixés l’année précédente par la Banque centrale européenne (BCE). Malgré le soutien partiel de ses réserves, cette perte demeure sans précédent. « C’est un chiffre qui n’a pas existé dans l’histoire de la Banque de France », a déclaré François Villeroy de Galhau, gouverneur de l’institution, lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi, ajoutant que cette situation ne devrait pas se reproduire dans un avenir proche.
Le rapport indique que la Banque de France a subi une perte opérationnelle de 17,9 milliards d’euros, compensée à hauteur de 10,1 milliards d’euros grâce à des réserves constituées antérieurement. En comparaison, la banque avait enregistré une perte opérationnelle de 12,4 milliards d’euros en 2023, mais avait réussi à équilibrer ce résultat pour afficher un bilan net nul, comme le rapporte Le Monde.
Cette perte record prive l’État français de revenus en impôts et dividendes. Elle s’explique par une succession d’événements improbables ayant conduit à des politiques monétaires différentes au sein de la zone euro. « La succession de deux épisodes, dont chacun était hautement improbable et exceptionnel », a détaillé Villeroy de Galhau, évoquant le choc déflationniste provoqué par le Covid-19 en 2020, suivi de l’épisode inflationniste engendré par la guerre en Ukraine en 2022.
Au cours d’un premier cycle de taux bas, la Banque de France a acquis de nombreuses obligations d’État et d’entreprises avec des intérêts fixes faibles, tout en devant rémunérer les dépôts bancaires à un taux variable plus élevé, atteignant jusqu’à 4 % à un certain moment. Cette différence a contribué substantiellement à la perte financière de l’institution, selon Le Monde.
« La situation financière de la Banque de France est suffisamment solide », a souligné Villeroy de Galhau, tout en précisant que la perte anticipée pour 2024 devrait être moindre, et en excluant la nécessité d’une recapitalisation par l’État actionnaire. Cependant, il convient de noter que la Banque centrale allemande a aussi annoncé une perte historique de 19,2 milliards d’euros pour 2024, marquant sa première perte depuis 1979.
Cette analyse se base sur un article lu sur le site de nos confrères d’Anadolu.
Il faut juste aller puiser dans la grosse tirelire du CFA comme d’habitude.