France : François Bayrou critique l’attrait pour les régimes autoritaires
François Bayrou, une figure politique française de premier plan, a exprimé ce vendredi, à Paris, sa vive préoccupation concernant l’attrait persistant de certains politiciens français pour des dirigeants autoritaires à l’étranger. Interrogé par Ümit Dönmez, journaliste de l’agence Anadolu, Bayrou a spécifiquement réagi à l’intervention à venir de Jordan Bardella, président du Rassemblement national, devant des conservateurs américains proches de Donald Trump, à Washington.
Dans un échange frontal avec un micro-tendu, Bayrou a dénoncé une « fascination brutale » qu’il observe chez une partie de l’opinion française, attirée par une vision autoritaire du futur. Il a souligné l’attrait des Français pour des leaders comme Vladimir Poutine et Donald Trump, estimant que, pour certains, « c’est le même mouvement » d’engouement. Cette « proximité », selon lui, témoigne d’une continuité dans l’attraction qu’exercent ces figures.
Bayrou a affirmé avec force son engagement envers les valeurs démocratiques. Il a déclaré être du côté de la démocratie et des valeurs de liberté et de responsabilité qu’il estime essentielles pour le progrès des nations. « On n’a pas besoin de tyrannie, de violence », a-t-il ajouté pour souligner son rejet des régimes autoritaires.
Le leader français a également élargi sa critique à une échelle mondiale, constatant une montée généralisée des régimes où « c’est la force qui fait la loi ». Il a mis en garde contre la passivité des démocraties face à cette tendance et a exhorté à une résistance active en déclarant : « C’est le moment de se battre, de relever le gant. »
Pour Bayrou, la France doit jouer un rôle central pour promouvoir l’unité européenne. Il a évoqué que depuis des décennies, la France a défendu une Europe forte et défensive, capable de s’unir et de s’exprimer d’une seule voix. Selon ses propos rapportés sur le site de l’agence Anadolu, ce discours reflète la nécessité pour les démocraties d’évoluer et d’affirmer leur position sur l’échiquier politique mondial.
Cette déclaration intervient alors que Jordan Bardella s’apprête à intervenir à Washington, ce qui marque un rapprochement de l’extrême droite française avec certains cercles républicains aux États-Unis. Ce déplacement est stratégique pour inscrire le Rassemblement national dans une mouvance populiste internationale.
