Le secrétaire national du Parti communiste français, Fabien Roussel, a exprimé de vives critiques à l’encontre de certains discours en France, accusant un « climat antimusulman » d’encourager des actes de violence. Selon un article publié par nos confrères de l’agence Anadolu, il a accusé ceux qui tiennent des propos racistes d’avoir « du sang sur les mains ».
Roussel s’est exprimé lors d’une interview télévisée, faisant référence à l’assassinat d’Aboubakar, un jeune de 22 ans, survenu vendredi dernier dans une mosquée du Gard. Il a affirmé : « Le climat antimusulman dans notre pays arme le bras de criminels en puissance ».
Il a également critiqué le « deux poids deux mesures » dans la réaction aux crimes antimusulmans comparativement aux crimes antisémites, décrivant ces agressions comme « inadmissibles ». Fabien Roussel a spécifiquement mentionné les politiciens et certains médias pour leur rôle dans cette situation.
Pour Roussel, « c’est extrêmement dangereux », et il a prévenu que la rhétorique actuelle « arme le bras de criminels en puissance ». Il déplore les amalgames faits quotidiennement entre les actes isolés et une communauté entière.
L’assassinat d’Aboubakar a été filmé par les caméras de vidéosurveillance de la mosquée, montrant l’assaillant enregistrer sa victime avec son téléphone avant de fuir. Selon l’agence Anadolu, l’auteur du meurtre s’est rendu à la police italienne et devrait être extradé pour être jugé en France.
Une enquête judiciaire pour « meurtre avec préméditation et à raison de la race ou de la religion » a été ouverte par le pôle criminel de Nîmes.
