France : Emmanuel Macron renouvelle son soutien à François Bayrou malgré un scandale
Le président français, Emmanuel Macron, a affirmé samedi sa confiance en son Premier ministre, François Bayrou, actuellement au cœur d’une polémique liée à des allégations de violences physiques et d’abus sexuels dans un établissement scolaire. « Le Premier ministre a répondu à toutes les questions sur ce sujet avec beaucoup de clarté. Le Premier ministre, je l’ai nommé et il a toute ma confiance », a déclaré le chef de l’État en marge du Salon de l’agriculture, selon le site d’information Mediapart.
Le scandale remonte à l’époque où François Bayrou dirigeait le ministère de l’Éducation, de 1993 à 1997. Des témoins indiquent qu’il aurait été informé des accusations de violences sexuelles à l’école Notre-Dame-de-Bétharram, qu’ont fréquentée plusieurs de ses enfants. Bayrou a nié à plusieurs reprises ces allégations. Le Premier ministre a condamné ce qu’il qualifie de « mécanique du scandale » cherchant à le « déstabiliser politiquement », suite à la diffusion par Mediapart d’une vidéo dans laquelle une ancienne enseignante affirme avoir alerté Bayrou et sa femme sur ces actes dans les années 1990.
En réponse, Emmanuel Macron a exprimé son soutien à la lutte contre les violences faites aux enfants, affirmant : « Le combat de la lutte contre les violences qui sont faites à nos enfants, c’est le mien depuis le début et je le mènerai jusqu’au bout. » Ce scandale suscite aussi les inquiétudes de la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise), qui réclame un audit des systèmes d’alerte dans les écoles.
La question a également été soulevée par la ministre de l’Éducation, Élisabeth Borne, qui a critiqué l’inaction passée de l’État : « L’État n’a pas été au rendez-vous », a-t-elle déclaré. Dans cette affaire, un ancien surveillant de Bétharram a été inculpé pour viol et placé en détention provisoire. Deux autres suspects ont échappé à la poursuite en raison de la prescription. Mediapart rapporte que parmi les 11 accusés de viols et agressions sexuelles sur 112 victimes, seules trois personnes sont encore vivantes.
Ce texte a été adapté à partir des informations fournies par nos confrères de Anadolu.
