France : Dominique de Villepin critique sévèrement la politique américaine
Lors d’une interview accordée à France Inter, l’ancien Premier ministre français Dominique de Villepin a vivement critiqué la politique internationale des États-Unis. Selon lui, la vision américaine actuelle peut être qualifiée de « néocoloniale ». Cette déclaration survient après les récentes annonces du président Donald Trump concernant Gaza.
Le 4 février, Trump a exprimé l’intention de Washington de « prendre le contrôle » de Gaza pour le transformer en une « Riviera du Moyen-Orient ». Pour de Villepin, une telle idée reflète une logique néocoloniale. « Nous le voyons bien », a-t-il déclaré sur France Inter, « C’est véritablement la logique néocoloniale qui prévaut ».
Dominique de Villepin a aussi évoqué d’autres ambitions américaines, comme l’achat du Groenland ou l’annexion de territoires comme le Canada et le canal de Panama. « Imaginez le Président Poutine ou le Président Xi Jinping tenir ce langage-là, que dirait-on ? », a-t-il lancé, soulignant l’importance de prendre ces discours au sérieux.
L’ex-ministre des Affaires étrangères a également mis en avant la nécessité pour l’Europe de réagir face à cette « Amérique imprévisible ». Pour lui, un effort multilatéral est crucial pour contrer ce qu’il considère comme des dynamiques impérialistes croissantes. « Ça implique véritablement une prise de responsabilité de la part des Européens », a-t-il conclu.
La prise de position de Dominique de Villepin a été relayée par nos confrères d’Anadolu. Elle intervient dans un contexte de critiques envers les déclarations unilatérales de Donald Trump sur l’avenir de Gaza. Ces propos ont suscité de vives réactions internationales, notamment en Europe et au Moyen-Orient.
Trump a également proposé de déplacer la population de Gaza vers les pays arabes voisins, ce qui a été perçu par beaucoup comme une tentative de légitimer une intervention américaine accrue dans la région. « Nous posséderons et serons responsables du démantèlement des armes », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse avec Benyamin Netanyahu.
