Quatre personnes ont récemment été mises en examen en France dans le cadre d’une enquête de grande envergure ciblant des réseaux pédocriminels utilisant la messagerie Telegram. Cette information a été confirmée par le parquet de Brest et des sources proches de l’enquête. Parmi les suspects, trois sont en détention provisoire et un est soumis à un contrôle judiciaire.
L’Office central pour la répression des violences aux personnes mineures (OFMIN) mène cette enquête minutieuse depuis plusieurs mois. En juillet 2024, deux victimes mineures de viol et de traite aggravée ont été découvertes, selon Franceinfo. Les arrestations initiales ont permis aux enquêteurs d’infiltrer des groupes sur Telegram, où étaient échangés des contenus pédocriminels produits par les utilisateurs eux-mêmes.
Le parquet de Brest a révélé, via Franceinfo, l’ampleur des découvertes : plus de 70 000 messages et 23 000 images à caractère pédocriminel avaient été échangés. Ces contenus provenaient souvent de productions personnelles et ont conduit à l’identification de plus de 10 000 pédocriminels répartis dans 50 pays.
Un des individus arrêtés, un homme de 37 ans de Scaër dans le Finistère, a été mis en examen. Ce dernier, déjà connu de la justice pour d’autres infractions, est accusé de viols, agressions sexuelles aggravées sur mineurs de moins de 15 ans, et de possession et diffusion d’images pédopornographiques. Trois de ses victimes, toutes mineures, ont été identifiées.
L’affaire a pris une dimension internationale après l’arrestation du PDG de Telegram, Pavel Durov, en août à l’aéroport du Bourget. Selon Franceinfo, Durov, placé sous contrôle judiciaire pour complicité présumée, aurait aidé à l’identification de suspects, tant en France qu’à l’étranger. Cette dimension internationale a conduit à la transmission de preuves à plusieurs services de police étrangers, permettant l’arrestation de plusieurs suspects à l’échelle mondiale.