France : Bruno Retailleau se lance dans la course à la présidence des Républicains
Bruno Retailleau a annoncé sa candidature à la présidence du parti Les Républicains (LR) ce mercredi. Cette annonce a été faite dans une lettre adressée aux adhérents du parti, selon le quotidien Le Figaro. Retailleau affirme dans son message vouloir « donner une incarnation » à la droite française. Il exprime sa conviction que « l’avenir appartient à ceux qui tiennent ».
Dans le contexte politique actuel, le ministre de l’Intérieur souligne l’urgence de « agir vite ». Il évoque notamment le risque de dissolution de l’Assemblée nationale pour appuyer son propos. « Cessons de repousser à demain ce qui aurait déjà dû être fait hier », déclare-t-il.
Retailleau met en avant ses priorités politiques, telles que « l’ordre », la lutte contre le « laxisme qui tue » et « l’assistanat qui rabaisse ». Il promet de réunir les diverses sensibilités au sein de LR : « Je veux faire gagner nos idées et pour cela, je veux rassembler. Je ne veux pas de nouvelles déchirures et de nouvelles blessures dans notre parti ».
Sa candidature pourrait rallumer les tensions avec Laurent Wauquiez, une autre figure de la droite conservatrice qui envisage également de briguer la présidence du parti. D’après des sources internes, il existait un accord tacite entre Retailleau et Wauquiez, où Retailleau représentait la droite au gouvernement et Wauquiez s’occupait du parti. Cependant, cet accord semble aujourd’hui remis en cause. Le Figaro rapporte que des partisans de Retailleau estiment qu’il a de grandes chances de gagner : « S’il est candidat, Bruno Retailleau sera élu, très facilement », soutient un sénateur LR.
Laurent Wauquiez aurait mis en garde contre une « guerre des chefs dévastatrice », craignant une division nuisible au parti. Ce contexte survient alors que LR essaie de se redynamiser après des crises internes et des résultats électoraux décevants. L’élection pourrait devenir un affrontement entre ceux souhaitant intégrer LR à l’Exécutif et ceux optant pour une indépendance gouvernementale.
En conclusion, il reste à voir si de nouveaux candidats entreront dans la course ou si un accord sera trouvé pour éviter une nouvelle fracture au sein de LR. Pour rappel, LR avait déjà connu une scission en 2024 après que Éric Ciotti, alors leader du parti, ait choisi de s’allier avec le Rassemblement National, avant de former son propre mouvement. Les informations rapportées sont initialement publiées par nos confrères de Anadolu.
