France : Aly Diouara dénonce un traitement raciste à l’Assemblée nationale

France : Aly Diouara dénonce un traitement raciste à l’Assemblée nationale

Le député de La France insoumise (LFI), Aly Diouara, a vivement critiqué le déroulement d’une séance de questions au gouvernement, ce mardi 11 mars, à l’Assemblée nationale française. Accompagné par Mathilde Panot, présidente de son groupe, il a pris la parole devant la presse dans la salle des Quatre Colonnes, dénonçant une réponse « inacceptable » du ministre de l’Intérieur. Cette réaction du ministre faisait suite à une question d’Aly Diouara sur les violences policières et les contrôles au faciès.

Lors de son intervention, le député a exprimé son indignation face à ce qu’il considère comme une première question au gouvernement « au faciès ». « Ce qui vient de se passer dans l’hémicycle est absolument scandaleux », a déploré Mathilde Panot. Elle a rappelé qu’Aly Diouara avait évoqué dans sa question un incident précis durant lequel un agent de police avait menacé de le taser dans sa circonscription.

Selon les informations relayées par Anadolu, le député a rappelé avoir été, par le passé, victime de contrôles au faciès et a dénoncé le traitement discriminatoire dont il estime faire l’objet, ainsi que « des millions de jeunes et moins jeunes, noirs, arabes, indo-pakistanais et racisés » qui observent cette scène et se sentent également visés.

Le climat lors de la séance des questions au gouvernement était tendu. Aly Diouara a décrit une situation où un policier l’a tutoyé et menacé avec un taser durant un contrôle d’identité. Il a souligné que cet incident avait été filmé et largement diffusé par la presse. Pourtant, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a réagi par une plainte concernant le bruit généré par l’extrême droite, et a omis de répondre directement à la question soulevée.

Mathilde Panot a réagi vivement aux propos du ministre, rejetant la distinction entre « députés LFI » et autres membres de l’Assemblée nationale. Elle a insisté sur le fait que tous les députés sont des représentants du peuple, indépendamment de leur appartenance politique.

Face à l’attitude jugée méprisante du ministre envers Aly Diouara et son groupe, LFI a dénoncé une attaque raciste et discriminatoire. Le groupe appelle à une mobilisation le 22 mars pour protester contre « l’extrême droite et le racisme ». Aly Diouara a affirmé son intention de continuer à lutter contre ces injustices, encourageant les jeunes à se joindre à cette marche.

Cette affaire remet sur le devant de la scène, en France, la question persistante des contrôles au faciès, un sujet souvent abordé par les organisations de défense des droits humains. L’attention se tourne maintenant vers les réponses et actions éventuelles du gouvernement suite à cet incident, comme le rapporte Anadolu.

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