Ce jeudi, l’aviation civile française a annoncé l’annulation de 933 vols en raison d’une grève des contrôleurs aériens, selon l’agence Anadolu. 26,2% des aiguilleurs du ciel se sont déclarés grévistes pour cette première journée de mobilisation, qui se poursuivra vendredi, à la veille des vacances scolaires.
Les principaux aéroports de Paris ont enregistré l’annulation de 25% des vols au départ et à l’arrivée. Des perturbations similaires avaient été observées à l’aéroport de Paris-Orly en mai dernier suite à une panne des dispositifs de contrôle aérien. À Nice, le taux d’annulation a atteint 50%, tandis que Marseille, Montpellier et Lyon ont subi une réduction de 30% de leurs vols. La situation s’annonce encore plus difficile vendredi, avec 40% des vols annulés à Paris et 50% à Nice, Calvi et Bastia.
Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a qualifié ce mouvement d’« inacceptable » compte tenu des départs en vacances. Il a également critiqué les demandes de revalorisation salariales des contrôleurs, les jugeant excessives au regard des efforts déjà consentis en 2024. M. Tabarot a aussi dénoncé la demande d’abandon de la pointeuse pour les contrôleurs, la considérant incompatible avec la sécurité des vols, notamment après l’incident de Bordeaux-Mérignac fin 2022. Enfin, le ministre s’est inquiété de l’impact économique de cette grève sur les compagnies aériennes, en particulier Air France, dont les pertes pourraient se chiffrer en millions d’euros.
La France compte 1 400 contrôleurs aériens, dont 270 sont actuellement en grève pour réclamer de meilleures conditions de travail et des effectifs plus importants. Les aéroports de Nice, Calvi et Bastia seront plus durement touchés avec 50% des vols annulés.