La Floride fait face à une recrudescence alarmante des infections dues à une bactérie dangereuse après le passage de l’ouragan Hélène le 26 septembre dernier. Ces infections sont causées par le « vibrio vulnificus », souvent surnommée la « bactérie mangeuse de chair ».
Au mois de septembre de l’année précédente, l’ouragan Ian avait déjà favorisé la prolifération de plusieurs bactéries dangereuses dans le sud-ouest de la Floride. Ce phénomène semble se répéter avec l’ouragan Hélène, entraînant une nouvelle hausse des cas d’infections. La concentration de « vibrio vulnificus » augmente généralement lors des fortes pluies et inondations, situation exacerbée par les récents événements climatiques.
Depuis l’arrivée d’Hélène, 38 cas d’infections ont été signalés, un chiffre préoccupant comparé aux 150 à 200 cas enregistrés chaque année à l’échelle nationale. La bactérie, issue de la famille du choléra, se retrouve dans les eaux polluées et peut également se propager par l’alimentation crue, comme les moules et les huîtres. Cette menace est renforcée par le réchauffement climatique, qui favoriserait sa prolifération.
« Vibrio vulnificus » est redoutée pour sa capacité à provoquer une fasciite nécrosante, où la chair autour d’une plaie ouverte meurt rapidement, nécessitant parfois une amputation et pouvant être fatale. Environ un patient sur cinq meurt de cette infection, souvent rapidement après l’apparition des symptômes.
Scott Rivkees, endocrinologue pédiatrique, alerte que « plus de personnes mourront après une tempête que pendant la tempête ». Cette affirmation souligne la gravité des infections post-tempête. Il recommande vivement aux résidents de ne revenir dans les zones inondées qu’après autorisation des autorités compétentes, tout en prenant des précautions telles que le port de vêtements de protection et en évitant les plaies ouvertes dans les eaux de crues.
Les Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies conseillent également de procéder à une désinfection avec de l’eau propre et du savon après tout contact avec les eaux potentiellement contaminées. Ces mesures visent à réduire le risque d’infection dans un contexte où les conditions climatiques semblent de plus en plus propices à la prolifération de ce pathogène dangereux.
