Finlande : Débat parlementaire sur la reconnaissance de l’État de Palestine

En Finlande, la question de la reconnaissance de l’État de Palestine fait débat. Une enquête menée par le média Yle et publiée lundi révèle des positions divergentes au sein du Parlement finlandais.

Positions des partis politiques finlandais sur la reconnaissance de la Palestine

Alors que la majorité des partis représentés au Parlement finlandais sont favorables à la reconnaissance de l’État de Palestine, deux partis de la coalition gouvernementale freinent le processus. Le Parti social-démocrate (SDP) a notamment durci sa position depuis mai. « La Finlande se trouvera sans aucun doute du mauvais côté de l’histoire si elle ne reconnaît pas l’État de Palestine au plus tard lorsque la France le fera officiellement lors de la semaine de l’ONU cet automne », a déclaré Tytti Tuppurainen, présidente du groupe parlementaire social-démocrate.

Le Parti de la coalition nationale (NCP) et le Parti populaire suédois (SPP) soutiennent également la reconnaissance, mais préconisent une approche plus progressive. « La reconnaissance doit intervenir lorsqu’elle sera jugée la plus propice à promouvoir la stabilité, la paix et la sécurité dans la région et dans le cadre d’un processus global garantissant la sécurité des deux parties. La tâche la plus urgente est de soulager la crise humanitaire aiguë à Gaza », a affirmé Jukka Kopra, président du groupe parlementaire du NCP.

À l’inverse, les Vrais Finlandais et les chrétiens-démocrates s’opposent à la reconnaissance de l’État de Palestine. « La région ne remplit pas actuellement les conditions d’un modèle à deux États et le terrorisme n’a pas été éradiqué », a justifié Jani Makela, président du groupe parlementaire des Vrais Finlandais.

Réactions face à la situation à Gaza

Les Verts ont vivement critiqué la réponse du gouvernement finlandais à la situation à Gaza. « La passivité et la prudence du gouvernement face au génocide à Gaza resteront une tache répugnante dans l’histoire de la Finlande », a dénoncé Oras Tynkkynen, président du groupe parlementaire des Verts.

Vendredi dernier, le président finlandais Alexander Stubb a qualifié la situation à Gaza de « de plus en plus inhumaine », décrivant la « famine provoquée par l’homme » comme « déplorable et honteuse ».

Ces discussions sur la reconnaissance de la Palestine ont été relancées suite à l’annonce de la France de reconnaître officiellement la Palestine lors de la semaine de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre. L’engagement pour une solution à deux États en Palestine est renouvelé par plusieurs pays européens. Un sommet d’urgence s’est tenu à Bogota pour dénoncer les violations du droit international par Israël.