Familles militaires : Précarité criante et veuves oubliées, l’alerte est donnée
À l’occasion de la Journée internationale de la famille, célébrée à Dakar, la Fédération des groupements et associations féminins de la famille militaire du Sénégal (FEGAFFAMIS) a réuni ses membres autour du thème : « Construire des ponts entre les générations pour un développement durable : l’approche de la famille militaire ».
La présidente de la FEGAFFAMIS, Madame Bintou Sidibé Diallo, a ouvert la cérémonie en rappelant le contexte de cette journée :
« Aujourd’hui, à l’instar de la communauté internationale, nous célébrons la Journée internationale des familles, instaurée pour la première fois au Sénégal en 1993. »
Mme Sidibé Diallo a déploré l’affaiblissement progressif des valeurs familiales, dans un contexte mondial marqué par les crises :
« La famille africaine est profondément secouée par des crises multiformes : conflits armés, changement climatique, perte de repères… Les valeurs qui régissaient nos familles tendent à disparaître. »
Elle a salué l’implication des autorités militaires dans l’amélioration des conditions de vie des familles :
« Nos chefs militaires — que ce soit dans l’Armée de Terre, de l’Air ou la Marine — sont engagés à nos côtés. Grâce à eux, des actions concrètes de solidarité et de renforcement du tissu familial ont été mises en œuvre. »
La présidente a aussi insisté sur l’urgence de renforcer le dialogue intergénérationnel pour garantir un avenir serein à la jeunesse sénégalaise :
« Nous devons renouer avec l’essentiel : communiquer, dialoguer, nous retrouver autour des valeurs fondatrices de la famille, afin d’assurer une relève consciente et responsable. »
La journée a été marquée par une conférence animée par l’écrivain et historien Massamba Guèye, venu éclairer les participantes sur le rôle central de la transmission des valeurs entre générations.
Plusieurs personnalités ont honoré l’événement, notamment Madame Diop, épouse du ministre des Forces armées, marraine d’honneur de la journée.
Mme Sidibé Diallo a conclu son intervention en insistant sur un sujet majeur :
« Le chômage des jeunes est une bombe à retardement. Nos familles souffrent, et il est temps de mettre en place des solutions durables. »
