Famara Ibrahima Cissé critique le manque de protection des clients face aux banques

À Dakar, Famara Ibrahima Cissé, président de l’Association des clients et sociétaires des institutions financières (ACSIF), a exprimé son inquiétude concernant le « déficit de protection » des usagers des services bancaires et des institutions de microfinance. Il a affirmé notamment que les mesures législatives devraient privilégier les clients plutôt que les banques.

Lors d’une rencontre avec des journalistes, en marge du vote de projets de loi relatifs à la réglementation bancaire et de la microfinance par l’Assemblée nationale, Cissé a fait part de ses réserves. Selon lui, les récentes lois adoptées font pencher la balance en faveur des banques au détriment de leurs clients, ce qui, selon ses dires reportés par Sud Quotidien, constitue une réelle problématique qui n’a pas été adressée par les représentants parlementaires.

Famara Ibrahima Cissé a également souligné les difficultés rencontrées par les clients lors d’un changement de banque au Sénégal. Selon lui, cette opération implique des coûts élevés, dépassant 200 000 francs CFA, notamment pour des attestations diverses et des pénalités de remboursement. Il a mis en avant le problème du surendettement qui empêche de nombreux salariés de toucher la totalité de leurs revenus.

En outre, dans ses déclarations relayées par Sud Quotidien, Cissé s’est penché sur les déséquilibres des droits entre les banques et leurs clients. Il a illustré cela par la pression exercée sur les usagers pour signer des conditions de prêt sans véritable possibilité de consultation ou d’attente. Les clients se retrouvent donc souvent, selon lui, dans l’incapacité de se défendre en justice contre les banques, qui bénéficient d’une assistance juridique importante.

Famara Ibrahima Cissé a appelé à intégrer dans les législations futures des dispositions légales garantissant une meilleure égalité des dignités entre clients et banques, afin de prévenir les mésaventures actuelles rencontrées par de nombreux usagers face aux institutions financières, comme il l’a dénoncé lors de son intervention. Il continue de regretter que les projets de loi adoptés ne considèrent pas ces importantes préoccupations.