Extrait du Programme de développement solidaire patriotique (PDSP) du MPD Liggey

(NB: À noter que ces écrits sont antérieurs à ce qui est appele Acte 3)

QUELQUES LIGNES PROGRAMMATIQUES CONTENUES DANS MON LIVRE, LE COURAGE D’AGIR
Dans notre offre politique en chantier, nos positions et nos propositions contenues dans notre Programme de développement solidaire patriotique (PDSP) seront sans équivoque, quoique non figées. (…)
Les premières réflexions ont permis d’esquisser des avant-projets qui seront versés dans le PDSP avec des études techniques plus approfondies réalisées par de très compétents experts.
À titre illustratif, pour la politique de décentralisation et de développement local, tout va se structurer autour des « villages phares » et des « assemblées régionales » à travers notre projet de « communalisation intégrale ».
Le projet des villages phares vise la transformation totale, pour ne pas dire la construction d’un nouveau village moderne à partir de l’existant, c’est-à-dire en partant d’un village dépourvu au départ de la quasi-totalité des infrastructures sociales de base (accès à l’eau potable, à la santé, à l’électricité, à l’éducation, à la pratique du sport, etc.). Pour un objectif compris entre cinq cents et mille villages ou hameaux, objectivement choisis sur la base d’études techniques rigoureuses prenant en compte aussi bien les aspects techniques et historiques que culturels, entre autres, chacune des localités choisies bénéficiera, selon les besoins de l’environnement immédiat, d’un forage, d’un poste de santé moderne et bien équipé (avec une ambulance neuve et un personnel qualifié), d’un collège d’enseignement moyen ou d’un lycée, d’une cité administrative pour les agents de l’État, d’un mini-stade rural, d’un centre culturel local, d’un hôtel communautaire, d’une mosquée et/ou d’une église, d’une case de village destinée à la prévention et à la gestion des conflits… Une grande exploitation agricole y sera aménagée et mise à la disposition de volontaires de l’agriculture, dans le cadre du projet des auxiliaires militaires pour le développement. Chaque village phare va jouer le rôle de locomotive d’une dizaine d’autres villages et, à l’image d’une lampe phare qui illumine ses alentours, il va apporter les solutions aux autres villages environnants. Par exemple, à partir du forage principal, on va assurer l’adduction d’eau aux autres villages qui n’y avaient pas accès. Le groupe de villages ainsi réunis est érigé en commune rurale, en remplacement des communautés rurales qui n’ont pas d’équivalents dans le cadre de la coopération décentralisée ; le village phare devient le siège de la nouvelle collectivité locale.
Pour le renforcement de la démocratie participative et du pouvoir de contrôle des populations souveraines, chaque village sera représenté au conseil municipal par un nombre de conseillers choisi au prorata de son poids démographique. Ainsi, le conseiller municipal élu dans de telles conditions est obligé de défendre les intérêts de son village, tout en s’acquittant de son obligation de rendre compte à ses électeurs lors de séances de restitution prévues à cet
effet.
Parallèlement à cette communalisation intégrale, qui va aussi déboucher sur la satisfaction réelle des besoins de base des communautés, les conseils régionaux, dont l’utilité actuelle pose un sérieux débat, vont être remplacés par des assemblées régionales sous forme d’une chambre parlementaire locale. Chacune des communes rurales et urbaines sera représentée au niveau de l’institution régionale. Après l’organisation des débats d’orientation budgétaire par les collectivités locales concernées, chacune d’elles va présenter son projet de budget devant la commission régionale de l’économie générale, des finances et du plan et en séance plénière de l’assemblée. À la fin de l’année budgétaire, elles passeront devant la plénière, ouverte au public, à l’effet de présenter leur bilan annuel d’activités suivi de débats.
Le gouverneur ou le préfet de région, en sa qualité de représentant du président de la République, du Premier ministre et de chaque ministre, passera devant le parlement local, au début de chaque année, pour présenter l’état de la région et les perspectives d’investissements du gouvernement et des partenaires au développement. Sa présentation est suivie d’un débat. Le gouverneur, tout comme chaque membre du gouvernement, pourra saisir l’instance régionale pour délivrer un message du gouvernement suivi ou non d’un débat. L’initiative de la loi relative à certaines questions d’intérêt régional pourra être cédée concomitamment au gouverneur et aux membres de l’assemblée régionale. Les pouvoirs et les limites de chacune des parties prenantes à l’initiative de la loi seront fixés par une loi votée par l’Assemblée nationale du Sénégal.
Les Sénégalais de l’extérieur sont représentés dans les assemblées régionales et se verront confier d’importants rôles dans les politiques de coopération décentralisée et de promotion des investissements étrangers au profit de leurs régions d’origine. Le programme des cités communales permettra enfin de faciliter l’accès au logement à moindre coût à nos compatriotes à faibles revenus, sur la base de location vente. La longue durée des délais de paiement va amoindrir tellement les coûts que n’importe qui pourra les supporter. Les versements mensuels vont renforcer les recettes communales.
Les transferts financiers vers les collectivités locales vont être considérablement renforcés. La généralisation de la décentralisation du budget consolidé d’investissements (BCI) va accroître les responsabilités et les moyens des collectivités locales. Les entraves sont connues et elles seront levées.
Une approche similaire va être mise en oeuvre au profit des fonctionnaires et des travailleurs du secteur privé, à travers le Fonds d’appui à l’accès automatique du travailleur au logement (FAAATLO). Avec ce fonds – un mécanisme de financement à moindre coût de la construction et, au besoin, de l’équipement des logements pour les travailleurs, sur la base d’un partenariat à long terme –, l’État mettra fin à la hantise d’une vie misérable à l’heure de la retraite et de l’exploitation du travailleur par des rentiers qui lui prennent l’essentiel de ses revenus pour le paiement du loyer.

Quant à nos vaillants retraité (e) s, la mise en place d’une pension minimale mensuelle supérieure ou égale au SMIG ne sera que justice rendue à leurs efforts de participation à la construction nationale. À cet effet, la création d’un Fonds de solidarité intergénérationnelle (FOSIG) pourra faire partie du dispositif de financement.
Quant à la chefferie traditionnelle, elle doit se faire accorder un statut spécial tout en jouant un rôle prépondérant dans la vie de la nation, en parfaite harmonie avec le fonctionnement normal de la démocratie sénégalaise, à l’image de ce qui se passe en Afrique du Sud et conformément à la spécificité de notre patrie. L’ouverture, qui va de pair avec l’enracinement par la préservation et la promotion des valeurs ancestrales, peut bien et mieux
profiter à notre pays. De vastes consultations doivent être opérées à l’effet de faire adhérer le maximum des citoyens qui peuvent enrichir le projet. Nous pensons que le Beuleup du Ndoucoumane, le Bour Sine, le Bour Saloum, le Roi d’Oussouye, le Grand Serigne de Dakar, le Teigne du Baol, le Brack du Walo, le Bourba Djolof72, etc., à travers les occupants actuels et futurs de leurs trônes, peuvent jouer un grand rôle d’utilité publique dans la bonne marche de la République. Des avantages acceptables en nature et en espèces doivent leur être accordés.
Pour la chefferie religieuse, un programme spécial de réhabilitation et de construction des lieux de cultes pour les chrétiens et les musulmans relève d’une urgente nécessité dans bien des localités du pays. Chaque grande famille religieuse recevant de nombreux fidèles à l’occasion de ses manifestations, avec un fondateur ou des guides dont la diffusion de la vie et de l’oeuvre constitue une nécessité de premier plan, se verra accorder un financement destiné à la construction et à l’équipement d’un centre d’études et de recherches, en plus d’une grande résidence des hôtes mise à la disposition du khalifat.
La promotion de la citoyenneté agissante passera par les auxiliaires militaires pour le développement (AMD) qui offrent une alternative au service militaire obligatoire non appliqué et une grande opportunité d’insertion socioprofessionnelle à des milliers de chômeurs par année au service de l’intérêt public et de leur propre épanouissement. Il s’agit, en fait, d’accorder une plus grande place et plus de moyens au service civique national qui sera rattaché au ministère des Forces armées et du Service civique, avec la construction d’au moins cinq centres civiques régionaux.
Plusieurs milliers de jeunes seront recrutés par année et formés dans ces centres pour être enfin mobilisés dans des activités d’intérêt public contre une bourse mensuelle de cinquante mille francs CFA pendant deux années. À la fin de leur engagement patriotique, ils seront organisés par groupes en fonction des centres d’intérêt et de leurs compétences, en vue d’obtenir des financements. Ils sont également prioritaires dans les recrutements de la fonction publique. L’oisiveté étant une douloureuse situation pour la dignité humaine, le peuple veut s’occuper utilement, gagner sa vie honnêtement et n’être une charge pour personne. Les gouvernants ont l’obligation de l’occuper avant que d’autres forces subversives et perverses ne s’emparent de ses services.
Plus que la décision symbolique de la levée des couleurs du premier lundi de chaque mois par le président de la République et les membres du gouvernement, une telle pratique va être hebdomadaire pour tous les ministères, les institutions, les services nationaux et déconcentrés, les universités, les écoles, les ambassades, les consulats généraux, les gouvernances, préfectures, sous-préfectures et tous les hôtels communautaires, de ville et de région, etc.
Les Sénégalais de l’extérieur méritent une meilleure prise en charge de leurs préoccupations par les gouvernants. C’est ignorer ou négliger l’apport et la dimension de leur
contribution au développement du Sénégal et à l’épanouissement de ses populations que de leur consacrer quelques centaines de millions de francs CFA par année, à travers un ministère alibi que l’on confie le plus souvent à une personne sans grande influence ou expérience politique et étatique. Ils méritent plus et ne demandent qu’à être accompagnés dans leurs actions quotidiennes et leur volontarisme au profit du pays. En plus de la mobilisation de plus de ressources pour ce segment dynamique de notre population, il est possible de rattacher notre politique de promotion des investissements à ce secteur en accordant des faveurs incitatives aux investisseurs étrangers associés aux ressortissants sénégalais établis à l’extérieur. L’État peut créer et soutenir, dans chaque pays ou résident plus de cinq cents Sénégalais, un conseil consultatif et de soutien des Sénégalais de l’extérieur, parallèlement au dispositif diplomatique existant, sans conflits de compétences. Dans ce conseil siègent les représentants de nos compatriotes de chaque localité du pays concerné. L’État met à leur disposition un siège national et un budget de fonctionnement et d’assistance sociale. Une politique de rationalisation de notre présence diplomatique dans le monde aidera à
atténuer le coût de cette nouvelle approche. Cette mesure participe à une meilleure vie associative et plus inclusive de nos compatriotes établis à l’étranger sans remettre en cause le rôle des consulats généraux et honoraires. Ce conseil présente un rapport annuel sur l’état de la condition du Sénégalais dans le pays en question, assorti de recommandations.
En ce qui concerne les immigrés établis au Sénégal, des droits d’électeurs et d’éligibilité doivent être accordés à tous ceux d’entre eux d’origine africaine et n’ayant pas la
nationalité sénégalaise après avoir séjourné régulièrement au Sénégal pendant une durée au moins égale à dix ans. Ils pourront ainsi participer, comme électeurs ou candidats, aux élections locales organisées dans notre pays. Les immigrés originaires d’autres pays du monde bénéficient du même statut et des mêmes avantages après un séjour régulier d’au moins vingt ans.
Sur le plan de la promotion de la bonne gouvernance et de la transparence, la révision de la Constitution s’impose, notamment en ce qui concerne les aspects liés au patrimoine des dirigeants du pays. Je trouve que l’article 37 de la loi fondamentale est incomplet et son objectif ne peut être atteint en l’état actuel de sa formulation. S’il est exigé du président de la République nouvellement élu de faire une déclaration de patrimoine, après avoir prêté serment, et de la remettre au Conseil constitutionnel qui la rend publique, la loi reste muette sur ce qui est attendu du président à la fin de son mandat. L’esprit étant, bien entendu, de pouvoir mesurer l’ampleur de l’évolution de ce patrimoine malgré les possibilités de dissimulation de patrimoine dont dispose un chef d’État, cet article doit nécessairement exiger la même déclaration à la fin de chaque mandat ou à l’interruption volontaire ou involontaire prévue par la loi de l’exercice de la fonction en cours de mandat. La mesure doit également être élargie à l’ensemble des membres du gouvernement, des présidents d’institution, des élus locaux membres des bureaux des collectivités locales, des parlementaires dont l’influence politique et le pouvoir de légiférer peut permettre de s’enrichir indûment, des directeurs généraux et nationaux, des ambassadeurs et consuls généraux, des gouverneurs, préfets, sous-préfets, des hauts fonctionnaires et de toute personne responsable de la gestion de fonds publics dont les montants sont supérieurs ou égaux à cinquante millions de francs CFA.
Il est très souvent constaté que de hauts fonctionnaires, sans responsabilité particulière, deviennent plus riches que leurs supérieurs hiérarchiques, y compris leur propre
ministre de tutelle ayant occupé pendant très longtemps sa fonction. Leur pouvoir d’influence est le plus souvent sous-estimé par l’opinion publique et personne – ou alors c’est très rarement le cas – n’a le souci utile de faire un rapprochement entre leur patrimoine ou leur train de vie et leurs revenus de fonctionnaires.
En matière de lutte contre l’enrichissement illicite, en lieu et place des méthodes d’inquisition qui favorisent la délation, les règlements de comptes, les pratiques sophistiquées
de dissimulation, la peur des investisseurs et la méfiance généralisée, en plus des violations flagrantes des droits les plus élémentaires du justiciable, la solution se trouve dans une refonte totale du système de gouvernance, incarné par des dirigeants modèles en la matière, qui va jusqu’au bout de la logique, sans aucune possibilité pour l’autorité politique d’en faire usage pour éliminer des adversaires gênants ou protéger des amis malhonnêtes ou coupables. Dans ce cadre bien précis, à titre transitoire, il paraît pertinent de créer un grand ministère du Contrôle d’État, des Audits et de la Promotion de la Bonne Gouvernance. Il peut être directement rattaché à la présidence de la République et placé sous l’autorité d’un éminent membre de la société civile à équidistance des partis politiques et qui rend compte directement au chef de l’État, garant de la bonne gestion des ressources du pays, avec le pouvoir de saisir directement la justice pour suite à donner. Ce ministère doit polariser l’ensemble des corps de contrôle de l’État qui peuvent l’être légalement, tout en disposant d’un instrument de renseignements et d’intelligence économique composé, entre autres, de la police, de la gendarmerie, de l’armée, d’experts fiscaux, d’économistes, de financiers, etc. Ainsi, il disposera d’un système d’alerte qui ne verse pas dans la délation et la dénonciation manipulatrice. Cette structure peut bien être l’Office national du renseignement
et de l’intelligence économique (ONRIE).
Dans la perspective de la mise en oeuvre de bonnes politiques linguistiques rentables et dépouillées d’inutiles préjugés, l’Afrique doit accepter de s’accommoder des nouvelles et parfois injustes réalités de notre monde globalisé, dans lequel ce que la morale et la décence réprouvent, trouve bon nombre d’adeptes et de théoriciens. Par conséquent, aucune mesure de promotion des langues africaines ne doit viser l’effacement ou la neutralisation des langues étrangères qui sont plus que bien enracinées dans nos habitudes et nos réflexes linguistiques. C’est pour cela que les enjeux et les défis de la problématique des langues doivent être largement et longuement expliqués dans les médias, les sermons et les homélies des leaders religieux et les discours de tous les autres leaders d’opinion. Dans le cadre des systèmes éducatifs, un certain nombre de mesures améliorées peuvent être prises. Parmi elles, on peut retenir l’ouverture de grands instituts ou départements d’études africaines interdisciplinaires (linguistique, enseignement des langues africaines comme objet et medium, politique africaine, littérature et la civilisation africaines…) dans toutes les universités d’Afrique. On peut aussi retenir, après avoir permis à l’enfant de savoir lire et écrire, l’enseignement obligatoire d’une langue africaine, à partir du collège d’enseignement moyen, dans toutes les filières de l’enseignement supérieur du public et du privé, avec un coefficient élevé aussi bien à l’écrit qu’à l’oral. Pour les étudiants étrangers ne parlant aucune des langues nationales du pays hôte, un régime particulier d’initiation linguistique leur sera appliqué. Les mesures devraient, en outre, aller vers l’uniformisation d’un alphabet en caractères latins, applicable à toutes les langues africaines, en tenant en compte des variations phonétiques et phonologiques. Une telle initiative permettra de résoudre les problèmes de communication liés à la transcription, facilitera la lutte contre l’analphabétisme et dotera les langues africaines
d’une arme de diffusion universelle et plus apte à se conformer aux normes des études modernes.
À cet effet, je propose la mise sur pied par la Commission de l’Union africaine, en relation avec l’Académie africaine des langues, d’un comité ou d’un groupe de travail constitué d’éminents linguistes, sociologues, historiens et spécialistes d’études africaines, en vue de produire cet (ou ces) alphabet (s) harmonisé (s). Les résultats de leurs travaux doivent déboucher sur un traité international, signé par tous les chefs d’État et de gouvernement des pays membres de l’Union africaine et ratifié par tous les États membres. Une autre mesure phare serait l’ouverture d’une (au moins) ou de plusieurs salles de classe d’alphabétisation des
adultes dans toutes les écoles primaires, surtout en milieu rural, et engager une politique de recrutement des enseignants des langues nationales dans la fonction publique. Ils doivent être titulaires au moins du brevet de fin d’études moyennes pour assurer la formation de base destinée aux adultes illettrés. Pour l’enseignement des langues africaines dans le moyen et le secondaire, les formateurs doivent être titulaires du baccalauréat pour le moyen et d’un diplôme ayant sanctionné la fin d’études du premier cycle universitaire (DUEL ou DEUG) ou la licence dans le système LMD (licence, master, doctorat) pour le secondaire.
Autant un diplômé de lettres modernes peut devenir professeur de français, autant on doit inciter et motiver un diplômé de linguistique négro-africaine à devenir professeur de langues africaines au collège ou au lycée. Les enseignants de langues africaines doivent également intégrer tous les corps émergents de l’enseignement (volontaires, maîtres contractuels, etc.). Des vacataires peuvent également être recrutés pour combler le déficit d’enseignants de cette nouvelle filière. Ces propositions visent à favoriser une harmonieuse cohabitation de l’éducation formelle et celle dite informelle dans un nouveau système éducatif global plus réaliste.
Vouloir remplacer les langues étrangères officielles par les langues africaines dans les systèmes éducatifs et de formation, au nom d’un nationalisme ou d’un panafricanisme débridés et improductifs, est simplement une aberration subversive. Chaque langue peut jouer un rôle utile pour le continent, si une bonne cohabitation linguistique est pensée, planifiée et appliquée.
L’injustice et la marginalisation dont sont victimes nos compatriotes diplômés en langue arabe ou en langue nationale vont prendre fin avec la mise en oeuvre du Projet de promotion des compétences en langues arabe et nationales (PPCLAN), chargé du suivi, de l’encadrement, de la formation, de l’insertion socio-professionnelle et de l’épanouissement intellectuel des diplômés en langue arabe et en langues nationales. Nous avons la ferme conviction que l’État a l’obligation de créer les conditions de mise à contribution du médecin, de l’ingénieur, du biologiste ou du banquier sénégalais diplômé en langue arabe dans les efforts pour le développement du pays et l’épanouissement de ses populations.
Enfin, pour un meilleur suivi de notre politique de promotion des langues nationales et d’alphabétisation, la mise sur pied de l’Académie sénégalaise des langues nationales, préconisée par le président Abdoulaye Wade, s’impose et reste plus que d’actualité. Notre ambition aussi est de parachever l’oeuvre d’Abdoulaye Wade en ce qu’elle comporte d’idées novatrices consensuelles ou utiles, mais combattues, car mal expliquées et donc mal comprises par le peuple.
L’agriculture, la protection de l’environnement et la promotion des petites et moyennes entreprises sont les secteurs essentiels sur lesquelles nous misons pour lutter contre le chômage et créer des richesses. Pour une meilleure réglementation démocratique et concertée de la vie politique et institutionnelle nationale, un certain nombre de mesures de consolidation et d’approfondissement de nos acquis démocratiques, par une moralisation plus poussée des comportements des acteurs politiques, s’imposent. Parmi lesquelles l’élaboration concertée d’un système de financement des partis politiques, basé sur leur représentativité à l’échelle parlementaire ou locale ; la limitation du nombre de mandats successifs à trois pour les maires et présidents de région et assimilés et à quatre pour les députés et assimilés ; l’adoption du statut du chef de l’opposition et de son adjoint (ils auront au moins rangs et avantages de ministre d’État). Ils font parvenir au chef de l’État un rapport annuel sur l’état de la nation
Dans le domaine de la justice, il est impératif, en relation avec l’Ordre des avocats, de créer les conditions d’inscription au barreau d’au moins un nombre d’avocats trois fois plus important que celui des magistrats en fonction, en plus de mesures relatives à l’indemnisation et au dédommagement des victimes d’erreurs judiciaires et de détentions provisoires débouchant sur des non-lieux ou des peines inférieures à la durée de la détention déjà subie par le justiciable.
Pour le volet des infrastructures culturelles, après la construction et l’équipement du Grand théâtre (le lieu préféré des successeurs du régime libéral déchu pour la tenue de leurs plus importantes cérémonies) et dans le cadre de la modernisation du Sénégal, l’achèvement du programme démarré par le président Wade et dénommé « les sept merveilles de Dakar » s’impose, pour en faire toutefois « les sept merveilles du Sénégal », profitant à d’autres régions du pays. Outre le Grand théâtre, déjà achevé, ces merveilles à édifier sont la Bibliothèque nationale, les Archives nationales, le Musée des civilisations noires, le Musée des Arts contemporains, l’École d’architecture et la Place de la musique.
Ces grandes lignes font partie des orientations politiques du Programme de développement solidaire patriotique (PDSP) en cours d’élaboration par le Mouvement des patriotes pour le développement, MPD/Liggeey. En adoptant des positions sur certaines questions et en formulant des orientations sur d’autres, nous comptons simplement inviter la classe politique sénégalaise à un débat d’idées et à une saine compétition démocratique entre programmes et offres politiques, en lieu et place des échanges d’invectives et des jugements de valeur sans valeur patriotique.

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