Exploitation minière à Kédougou: vers la reforme du secteur

Au Sénégal, l’exploitation minière dans la région de Kédougou, depuis ces dix dernières années, inquiète les autorités, les populations concernées, la société civile et les Organisations non gouvernementales (ONG). Une reforme s’impose en vue d’harmoniser le secteur. C’est la substance d’une rencontre organisée ce mardi 17 juillet à Dakar.

Le Sénégal oriental, région qui couvre environ 30% de la superficie nationale, concerne deux régions administratives : Tambacounda et Kédougou. C’est un vaste espace caractérisé, du point de vue géologique, par extension ds formations précambriennes. Située à la périphérie nationale, la zone recèle diverses ressources minières (l’or, le fer, le marbre), notamment dans sa partie sud-est dans la région de Kédougou. Les gîtes miniers découverts depuis des décennies suscitent des attentes de développement, mais ils demeurent sous-exploités.

Selon les études 4,3 tonnes d’or sont exploitées chaque année et aucune taxe ni redevance n’est prélevée. « Selon les derniers chiffres de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), plus de 30 000 personnes travaillent dans le secteur et 60% sont des étrangères contre 40 % de Sénégalais. Plus de 80 milliards sont entre les mains des groupes d’individus et d’associations qui ne versent pas d’impôt à l’Etat sénégalais. Les études ont également montré que plus de 30 000 personnes travaillent dans le secteur et 60% sont des étrangères contre 40 % de Sénégalais. Les études ont aussi montré que 80% sont des hommes et 20% sont des femmes. Par ailleurs, 73% sont des jeunes de moins de 35% et environ 0,5% sont des enfants de moins de 15 ans », a dit M. Ousmane Cissé, le directeur des mines et de la géologie, en marge de l’atelier de restitution des études diagnostiques sur le secteur minier dans la région de Kédougou. Cet atelier, animé par Enda LEAD Afrique Francophone, la Fondation Ford, l’Oxfam, le ministère des mines et de la géologie entre autres, consiste à partager les résultats relatifs aux études diagnostiques portant sur la fiscalité, le genre et la migration.

Par ailleurs, l’exploitation aurifère dans la région de Kédougou soulève également de multiples enjeux au plan social, sanitaire, culturel, démographique et environnemental. Ainsi, se posent les questions relatives à la condition des femmes, des jeunes et des enfants dans les « diouras » comme catégories sociales les plus vulnérables.

Présente à cette rencontre, l’honorable Awa Guèye Diop, première vice présidente de l’Assemblée nationale, a salué cette démarche tout en rappelant l’intérêt du président de la République à ces reformes. Et de rappeler celle engagée par le président Macky Sall. Pour rappel, le mardi 12 juin dernier, le président de la République Macky Sall a recommandé au Comité d’orientation stratégique du pétrole et du gaz (COS-Pétrogaz) de poursuivre les échanges avec tous les segments de la société en vue de la « finalisation consensuelle » du projet de loi d’orientation relative à la gestion des ressources pétrolières et gazières.

Cette rencontre qui s’étend sur deux jours va permettre de partager les résultats relatifs aux études diagnostiques portant sur la fiscalité, le genre et la migration.

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