Perturbée par l’interruption du match occasionnée par des débordements de ses supporters, la Croatie a dû concéder le nul face à la République tchèque (2-2).
Le match : 2-2
Jusqu’à la 83e minute, il ne manquait rien au bonheur d’une épatante équipe de Croatie, qui avait pris l’obstacle tchèque comme il fallait vendredi à Geoffroy-Guichard (2-2). Jusqu’à la 83e minute, et l’incompréhensible. Parce que le sort de la sélection au damier ne s’est finalement pas joué sur le terrain, mais bien en tribunes : une dizaine de ses supporters ont, malgré le score en faveur de leur équipe, balancé cinq fumigènes à gauche de la cage de Petr Cech, mais aussi une bombe agricole qui a fait s’écrouler un pompier. Un incident qui a occasionné plusieurs minutes d’arrêts de jeu, et a fait vaciller les esprits de Darijo Srna et les siens.
Comment aurait-il pu en être autrement, d’ailleurs ? A la 90e+3, pour une main de Domagoj Vida dans la surface de réparation, la République tchèque refaisait donc son retard grâce à Tomas Necib sur penalty. L’impensable retournement de situation. Parce que jusque-là, il ne manquait rien au bonheur de l’épatante équipe de Croatie. Toujours aussi inspirée, propre, fluide, la bande à Modric avait une nouvelle fois maîtrisé son sujet. Une nouvelle fois, validé sa domination par un but d’exception. Une nouvelle fois, laissé l’impression de proposer l’un – si ce n’est le – des jeux les plus agréables du tournoi. Une constance qui a du bon, et du beau. Elle laisse en effet planer le parfum d’une dernière affiche de poule relevée face à l’Espagne, la semaine prochaine.