États-Unis : Trump promet d’examiner le cas de Rumeysa Ozturk

Le président des États-Unis, Donald Trump, a annoncé ne pas être informé de la détention de Rumeysa Ozturk, une doctorante turque. Cependant, il s’est engagé à examiner son cas. Lors d’une interview avec le magazine Time, Trump a affirmé qu’il n’avait « aucun inconvénient » à susciter une enquête sur les éventuelles implications d’Ozturk avec le mouvement Hamas.
Rumeysa Ozturk, âgée de 30 ans, poursuit ses études doctorales à l’université de Tufts, située dans le Massachusetts. Elle a été incarcérée par des agents fédéraux dans le cadre de la politique controversée de l’administration Trump vis-à-vis des étudiants pro-palestiniens. Elle reste détenue en Louisiane, loin de sa famille et de son entourage académique.
Un tribunal a ordonné que Rumeysa Ozturk soit transférée vers le Vermont, proche du Massachusetts, d’ici le 2 mai. Son visa étudiant F-1 a été révoqué après qu’elle a été critiquée par Canary Mission, un site en ligne pro-israélien, pour avoir coécrit un article demandant le désengagement de Tufts vis-à-vis d’Israël et la reconnaissance du « génocide palestinien ».
Le département de la Sécurité intérieure a affirmé qu’Ozturk avait participé à des activités soutenant le Hamas, mais n’a jusqu’ici apporté aucune preuve de cette accusation. Par ailleurs, le secrétaire d’État Marco Rubio a justifié la révocation de son visa, en affirmant, sans preuve, que « les visas sont destinés aux étudiants, pas aux activistes perturbateurs ».
Un rapport du Washington Post, citant une note interne d’avril, révèle que le département d’État n’a aucune preuve que Rumeysa Ozturk ait participé à des activités antisémites ou terroristes. Cette publication américaine a conclu qu’aucune raison valable ne justifiait la révocation de son visa. Ce texte nous provient de nos confrères d’Anadolu, traduit par Sanaa Amir.