États-Unis : Suspension des visas pour les citoyens du Soudan du Sud

États-Unis : Suspension des visas pour les citoyens du Soudan du Sud

Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a annoncé une décision importante concernant les ressortissants sud-soudanais. En raison du refus de leur pays d’origine d’accueillir les citoyens expulsés des États-Unis, tous les visas des détenteurs de passeports sud-soudanais ont été révoqués, selon une déclaration de Rubio. De plus, les nouvelles demandes de visas seront bloquées jusqu’à nouvel ordre.

Dans son communiqué, Rubio a expliqué que « le département d’État prend des mesures pour révoquer tous les visas accordés à des détenteurs de passeports sud-soudanais et empêcher toute nouvelle délivrance ». Il a accusé les autorités du Soudan du Sud de « profiter des États-Unis » et a souligné que « chaque pays doit accepter le retour de ses citoyens en temps voulu lorsqu’un autre pays, y compris les États-Unis, cherche à les expulser ». Rubio a ajouté que « Washington sera prêt à réexaminer ces actions lorsque le Soudan du Sud coopérera pleinement ».

Le Soudan du Sud, indépendant depuis 2011, traverse une période d’instabilité depuis que le président Salva Kiir a accusé son vice-président Riek Machar de fomenter un coup d’État en 2013. L’instabilité continue, malgré des accords de paix formalisés en 2018 et 2022. En février, une milice connue sous le nom d’Armée blanche, principalement constituée de membres de l’ethnie Nuer liée à Riek Machar, a pris le contrôle d’une ville de l’État du Haut-Nil, ce qui a conduit à plusieurs arrestations dans les rangs du Mouvement populaire de libération du Soudan.

Dans un appel au calme en mars, Salva Kiir a affirmé : « Nous ne laisserons pas notre pays s’effondrer, nous ne permettrons pas à notre pays de retourner à la guerre. Le gouvernement va s’occuper de cette crise ». Par ailleurs, la situation fragile dans le pays a conduit plusieurs pays, comme les États-Unis, le Canada et l’Allemagne, à déconseiller les voyages au Soudan du Sud à leurs citoyens.

Ce texte a été traduit de l’anglais par Alex Sinhan Bogmis et publié par nos confrères d’Anadolu, une agence de presse reconnue pour sa couverture internationale.

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