États-Unis : La drôle d’équipe concoctée par Trump

Stephen Bannon propulsé à la Maison-Blanche, Rudy Giuliani pressenti au secrétariat d’État… Les nominations pour les principaux postes de la future administration Trump font déjà polémique.

À ce jour, Donald Trump n’a divulgué que peu d’informations sur sa future équipe de gouvernement. Pourtant, les rumeurs vont bon train et les débats sont vifs, tant sur les noms déjà annoncés à la Maison-Blanche que sur les membres pressentis de son cabinet, soit l’équivalent des ministres.

À la Maison-Blanche, les noms de Reince Priebus et Stephen Bannon ont été officiellement annoncés aux postes de secrétaire général et de “chef de la stratégie et haut conseiller”. Le premier est un politique chevronné, président du Comité national républicain (l’organe qui dirige le Parti républicain). Le second est à l’opposé : ancien directeur du site Breitbart News, proche de la “droite alternative” (Alt-right), un mouvement associé aux idées nationalistes et contempteur de l’establishment. La nomination de Stephen Bannon a suscité un flot de critiques. The Wall Street Journal s’inquiète pour sa part de la cohabitation entre deux personnages si différents, censés “travailler comme partenaires égaux”, selon le communiqué officiel.

Pour ce qui est du cabinet, il ne s’agit pour l’instant que de rumeurs :
Secrétaire d’État. C’est un poste clé correspondant au ministre des Affaires étrangères. Rudy Giuliani, ancien maire de New York, tient la corde selon des responsables de la campagne de Trump. Son nom suscite déjà la controverse. “Depuis qu’il a quitté sa fonction de maire, il a amassé des millions de dollars en travaillant pour des gouvernements étrangers et des entreprises, ce qui pourrait créer de nombreux conflits d’intérêts”, souligne The New York Times dans un éditorial. De plus, les défis qui attendent le futur secrétaire d’État sont immenses. “Un bon secrétaire d’État doit être féru d’histoire et de géopolitique, être un habile négociateur et avoir une idée précise des capacités et des principes des États-Unis, mais aussi des limites du pouvoir de Washington”, relève le quotidien de centre gauche. Des qualités qui feraient défaut à Rudy Giuliani, dont l’expérience à l’international “s’est jusqu’ici limitée, pour l’essentiel, à donner des discours et à travailler comme consultant”.
Ministre des Finances. Un autre poste décisif et potentiellement polémique. Le favori, selon Politico, serait Steven Mnuchin, un ancien de la banque Goldman Sachs. Son choix pourrait être risqué pour le futur président, “qui durant sa campagne a souvent dénoncé l’influence nuisible de Wall Street dans la politique”, note la chaîne CBS.
Ministre de l’Intérieur. Les noms de Robert Grady, ancien de la Maison-Blanche de George W. Bush, et de Forrest Lucas, cofondateur d’une entreprise de produits pétroliers, sont cités par Politico. Mais c’est celui de Sarah Palin, colistière de John McCain en 2008, star d’une partie de la droite, souvent moquée à gauche, qui fait le plus parler. Les conseillers du futur président auraient évoqué sa nomination à l’Intérieur, d’après Politico. “Trump a dit qu’il aimerait inclure Palin dans son cabinet, et Palin n’a pas fait mystère de son intérêt”, écrit le site américain.
Ministre de la Défense. Le sénateur de l’Alabama Jeff Sessions, un proche conseiller de Trump, est favori d’après Politico. Les noms de l’ancien conseiller de George W. Bush Stephen Hadley et du sénateur Jim Talent ont aussi été cités.
Ministre de la Justice. Pour ce poste, Kris Kobach, secrétaire d’État dans le Kansas, est évoqué. Tout comme Jeff Sessions, une nouvelle fois.

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