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États-Unis : face aux violences policières, la résistance s'affiche

Depuis que les bavures policières contre les jeunes Africains-Américains se multiplient, des groupes d’autodéfense extrémistes ont fait leur apparition. Avec le New Black Panther Party en première ligne. Mais la copie n’a pas grand-chose à voir avec l’original !

Selon jeune Afrique, à Baton Rouge, en Louisiane, devant le mémorial de fortune dressé à l’endroit où, le 5 juillet, Alton Sterling a été abattu par deux policiers blancs alors qu’il vendait des CD dans la rue, il n’y a plus que deux femmes noires qui hurlent : « Pas de paix, pas de justice ! » Sur le mur de l’épicerie devant laquelle a eu lieu le drame, un portrait de la victime a été peint à la bombe. Recouverts d’une bâche contre la pluie, divers objets ont été déposés en son hommage. Parmi eux, une pancarte porteuse de ces simples mots : « Je suis un homme. »

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Tout ce que l’Amérique noire compte d’activistes est venu manifester ici. Beaucoup de membres du mouvement Black Lives Matter (« les vies noires comptent »), mais aussi, reconnaissables à leurs tenues paramilitaires noires, à leurs armes en bandoulière et à leurs drapeaux panafricains rouge, noir et vert, des enragés du New Black Panther Party (NBPP).

Après que, le 17 juillet à Baton Rouge, trois policiers (un Noir, deux Blancs) ont été tirés comme des lapins par le très radical Gavin Long, ces groupes ont fait irruption sur le devant de la scène. Dans une vidéo postée sur YouTube, le meurtrier affirmait que « rien n’a jamais pu être atteint par de simples protestations ; ça n’a jamais marché et ça ne marchera jamais ».

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Quelques jours plus tôt, le 7 juillet à Dallas (Texas), l’ex-soldat Micah Johnson (25 ans), un ancien d’Afghanistan, avait tué cinq membres des forces de l’ordre à l’issue d’une manifestation contre les violences policières. Il était lié à divers groupuscules extrémistes : NBPP, Black Riders Liberation Party, African American Defense League… L’association Southern Poverty Law Center a, en 2015, recensé 180 groupes noirs violents à travers les États-Unis. Soit une augmentation de 59 % par rapport à l’année précédente.

Ces groupes radicaux ont-ils quoi que ce soit à voir avec le Black Panther Party (BPP) « original », celui des années 1960 et 1970 ? Fondateur avec Huey Newton, en 1966 , de ce mythique mouvement d’autodéfense, Bobby Seale s’étrangle d’indignation : « Le NBPP détourne notre nom et notre histoire ! » Au temps de leur gloire, les Black Panthers comptaient quelque dix mille membres actifs.

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