Le président français Emmanuel Macron a prononcé un discours aux armées dimanche 13 juillet, à l’Hôtel de Brienne, siège du ministère des Armées, à Paris. Il a évoqué un contexte international tendu et la nécessité de renforcer les capacités militaires françaises.
Un monde en pleine mutation
Entouré du ministre des Armées Sébastien Lecornu et du Premier ministre François Bayrou, le président Macron a rendu hommage aux soldats français tombés ou blessés en service. Il a qualifié la période actuelle de « moment de bascules », soulignant que « jamais depuis 1945 la liberté n’avait été si menacée ».
« Nous replongeons dans des années où l’Histoire se fait », a-t-il déclaré, dénonçant les attaques contre les libertés des peuples « par les impérialismes et les puissances d’annexion ».
Les menaces qui pèsent sur l’Europe
Emmanuel Macron a mis en lumière les menaces qui pèsent sur l’Europe, notamment la guerre en Ukraine et « l’incertitude » ajoutée par les États-Unis. Il a également cité les bombardements en Iran, le conflit indo-pakistanais et le « retour du fait nucléaire ».
Face à ces enjeux, il a appelé à un sursaut européen : « Nous, Européens, devons désormais assurer notre sécurité nous-mêmes ».
Renforcer la défense française
Le président a réaffirmé sa priorité pour la défense depuis 2017, visant à doter la France d’une défense « solide, complète, souveraine ».
« Pour être libre dans ce monde, il faut être craint et pour être craint, il faut être puissant », a-t-il affirmé, annonçant une hausse du budget militaire à 64 milliards d’euros en 2027, soit le double du budget de 2017. Un effort supplémentaire de 3,5 milliards d’euros est prévu en 2026, et de 3 milliards d’euros en 2027.
Emmanuel Macron a insisté sur la nécessité de combler les « zones de fragilité » concernant les stocks de munitions, les drones, la défense aérienne, les moyens de guerre électronique et les capacités spatiales. Il a également évoqué le développement de la réserve.
Appel à la mobilisation
Le président a appelé au soutien du Parlement pour l’actualisation de la loi de programmation militaire 2024-2030, qui sera présentée à l’automne. Il a exclu de financer cet effort par l’endettement.
Il a également appelé à une mobilisation interministérielle et à une prise de conscience collective des menaces actuelles.