Emmanuel Macron a mis en exergue la « gravité » de la situation sécuritaire en Europe lors d’une intervention mercredi soir. Le Président français a insisté sur l’urgence de renforcer les capacités de défense du continent face à une Russie qui, selon lui, s’affirme de plus en plus « agressive ». Il a rappelé : « La guerre en Ukraine dure maintenant depuis plus de trois ans. Nous avons choisi dès le premier jour de soutenir l’Ukraine et de sanctionner la Russie. Nous avons bien fait. »
Il a dénoncé une menace qui va au-delà de l’Ukraine, mentionnant : « La Russie du président Poutine viole nos frontières pour assassiner des opposants et manipuler des élections en Roumanie et en Moldavie. » Emmanuel Macron a aussi alerté sur la militarisation croissante de la Russie, notant qu’elle consacre plus de 40 % de son budget à cette fin.
Le président a exhorté l’Europe à réagir fermement : « Qui peut croire que la Russie d’aujourd’hui s’arrêtera à l’Ukraine ? C’est une menace pour la France et l’Europe. » Le soutien à l’Ukraine, selon lui, doit perdurer jusqu’à un possible accord de paix négocié par les Ukrainiens eux-mêmes.
Macron a rejeté toute idée de paix imposée par Moscou, précisant : « La paix ne peut pas être conclue à n’importe quel prix, sous le diktat russe. » Ce discours marque un tournant en faveur d’une Europe de la défense plus autonome, déjà soutenue par plusieurs pays européens.
En abordant la défense européenne collective, il a mentionné que la France accueillera des réunions à Paris pour discuter de la défense avec les chefs d’état-major d’autres pays. Macron a plaidé pour une augmentation des dépenses militaires pour mieux faire face à la menace russe, soulignant les récents efforts d’autres nations européennes.
Le Président a évoqué la nécessité pour l’Europe de développer une industrie de défense nationale, visant des financements communs pour acquérir et produire munitions, chars et autres équipements innovants. Il a ajouté : « Ces investissements doivent renforcer nos armées et accélérer la réindustrialisation dans nos régions. »
Concernant la dissuasion nucléaire, Macron a souligné que « notre dissuasion nucléaire nous protège. Elle est complète, souveraine. » Il a néanmoins ouvert le débat sur la protection qu’elle pourrait offrir à nos alliés européens.
Dans un autre volet, il a critiqué les mesures protectionnistes des États-Unis, notamment l’imposition de tarifs douaniers. Il a insisté sur la nécessité de préparer une réponse européenne tout en cherchant un dialogue avec Washington.
Emmanuel Macron a conclu en appelant à un sursaut national et européen, exhortant les citoyens à faire face aux défis avec détermination. « Nous devons agir en Européens, et déterminés à nous protéger, » a-t-il affirmé.
Ces déclarations, que nous avons lues grâce à notre source Anadolu, témoignent d’une prise de position forte pour une Europe plus indépendante dans sa défense.
