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Emeutes au Sénégal : Oumar Ndoye, Apériste, décrypte les évènements récents...

Oumar NDOYE, membre de la Plate-forme des Cadres Républicains de Pikine (PCRP), s’est livré sur les questions avec Itv qui concernent l’actualité socio-politique au Sénégal, marquée par l’arrestation d’Ousmane Sonko et ses conséquences. 

Après plusieurs jours d’émeutes avec son lot d’une dizaine de morts et des centaines de blessés, le Président a fait une sortie pour appeler au calme. Quel est votre commentaire ?

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C’est le contraire qui aurait été surprenant. Nul n’est plus préoccupé par le devenir du Sénégal que le Président Macky Sall. En dehors de sa qualité de chef de l’État à qui les sénégalais ont fait confiance en 2019, on attendait de lui qu’il parle à son peuple. S’il avait fait une sortie uniquement pour dire aux sénégalais  » je vous appelle au calme » c’aurait été pour mettre du baume dans les cœurs endoloris et les esprits désemparés par les derniers évènements. Lors de son message, on a senti un Président meurtri et affecté par les conséquences dramatiques de la situation de crise. Dieu soit loué l’heure est à l’apaisement et au pansement des plaies. Nous inclinons devant la mémoire des disparus, exprimons nos condoléances émues aux familles des victimes et souhaitons prompt rétablissement aux blessés. Que Dieu fasse que notre cher Sénégal sorte de cette épreuve douloureuse pour entrer dans une nouvelle ère de pardon et de réconciliation mais également de prospérité partagée par tous.

Que répondez-vous à ceux qui disent que le Président a parlé tardivement ?

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Je ne partage pas cet avis. Dans une situation de crise qui a engendré des pertes humaines, une posture de lucidité et d’analyse est vitale pour que l’adresse aux sénégalais faite dans un dessein d’apaisement puisse avoir un impact réel dans la conscience collective. Le discours responsable qu’il a tenu à son peuple a eu l’effet escompté par la grâce de Dieu. C’est cela le plus important.

Comment appréciez le clin d’œil fait à la jeunesse ?

Nous ne reconnaissons pas dans le terme clin d’œil employé. Il s’agissait plutôt d’une séance entre un père de famille et ses enfants acquis à sa cause depuis plusieurs années. Quand dans une famille, certains estiment que ça ne va pas du tout au point de l’exprimer, il est du devoir du chef de famille digne de ce nom de s’entretenir avec sa progéniture. C’est sous rapport qu’il faut comprendre les mesures salutaires à l’endroit de la jeunesse annoncées par le Président. Convenons-en : C’est plus les contrecoups de la crise sociale engendrée par la pandémie de la Covid-19 qu’autre chose qui sont à l’origine des manifestations des jeunes gagnés par les dures réalités de l’oisiveté et l’inquiétude par rapport à leur avenir déjà proche.

Est ce qu’il ne traduit pas l’échec des structures de financement de la jeunesse ?

Les mesures annoncées par le Président Sall dans un contexte particulier ne traduit nullement l’échec des structures d’accompagnement des jeunes qui ont joué leur partition. Elles constituent un maillon de plus dans la chaîne d’assistance des jeunes. Il n’est pas besoin d’affirmer que la prégnance et la complexité des exigences sociales légitimes de la jeunesse font qu’il n’y aura jamais suffisamment de d’initiatives et de mesures allant dans le sens de l’amélioration des conditions des jeunes qui représentent plus de 70% de la population. Comprendre et expliquer la sortie du Président sous un autre paradigme n’est que populisme et récupération.

Le Président aurait joué à la carte de la désescalade et de la décrispation suite à des pressions du Président français. N’est-ce pas grave pour le chef d’un état souverain comme le Sénégal ?

Le chemin qui mène à la satisfaction totale ou partielle des besoins des jeunes est à la fois long et parsemé d’embûches pour des contingences dynamiques et complexes à cerner d’une manière péremptoire et définitive. C’est de ce point de vue que les mesures d’accompagnement des jeunes prises par le Président trouvent toute leur justification.

La DER qui a une bonne expérience de financements des projets me paraît assez à même de mener à bien le but recherché par le Président pour créer les conditions optimales d’un mieux mieux-être de la jeunesse sénégalaise. Dire que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes serait démagogique, prétentieux et réducteur. En fonction des enjeux de l’heure et des grandes ambitions du Président, il y a des choses à parfaire pour un impact social réel dans l’existence des jeunes. Les 300 milliards qu’il a annoncés à l’endroit des jeunes sur une durée de 3 ans démontrent à suffisance que le Président pense aux prochaines générations et non aux prochaines élections contrairement à ce que les prédictions apocalyptiques des Cassandres peuvent laisser entrevoir.

Pour les informations livrées par Eric Zemmour, je doute de la bonne foi et de l’objectivité du journaliste français. Quel que soit l’animosité qu’on éprouve envers le Président Sall, il faut lui concéder son attachement à son pays et à son peuple, sa fermeté, son ouverture d’esprit mais aussi sa liberté de ton et de pensée. J’estime qu’il faut être un intellectuel d’une malhonnêteté abjecte pour accréditer la thèse selon laquelle la pression de son homologue français aurait été déterminante dans la décrispation. C’est une insulte à l’intelligence du vaillant peuple sénégalais incarné par le Président pour vouloir faire prospérer cette thèse burlesque et cynique. Non Macron ne peut pas être plus soucieux du sort du Sénégal et des sénégalais que le Président Sall lui-même. L’On pourrait accorder du crédit aux informations du journaliste français s’il les avait tenus en temps réel avant coup. Attendre que le calme, voulu et salué à l’unisson, soit revenu pour tenter de remuer le couteau dans la plaie relève d’une fumisterie affreuse.

Autrement dit nous avons laissé le terrain de la désinformation, de la manipulation et du mensonge ont suffisamment pâti le parti présidentiel pour qu’on se permette de continuer à laisser libre champ à des pourfendeurs prêts à user et abuser des armes non conventionnelles pour nous discréditer aux yeux de l’opinion publique nationale qui fort heureusement est assez mature, sereine et intelligente pour se laisser berner en tout temps et en tous lieux.

Je lance un appel solennel aux jeunesses des banlieues au calme et à la sérénité de ne pas céder à la manipulation et de continuer à croire et d’accompagner Son Excellence le Président Macky SALL, qui dans le PSE II réserve une attention particulière à sa jeunesse en termes de formation, auto-emploi et emploi.

Est-ce la PCRP, la structure au nom de laquelle vous parlez n’est pas une concurrente à la convergence des cadres républicains(CCR) dirigée par Abdoukarim Sall?

Mon intime conviction est que la CCR du département de Pikine est une coquille vide qui n’existe que pour amuser la galerie par des coups d’éclat qui manquent de pertinence et de consistance du point de vue des actes à poser et des actions à mener pour le rayonnement du parti. Elle est restée 3 ans sans tenir de réunions ni mener des activités d’animation. D’où les nombreuses défections notées d’hommes de valeur dans les rangs. Notre structure, la Plateforme des cadres Républicains de Pikine( PCRP) se propose de renverser la tendance pour donner un corps et une ame aux réalisations et aux ambitions du Président Macky Sall.

 

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2 commentaires

  1. Damel

    Bayil siborou bi. La lucidité n’est pas le fait d’attendre la mort de 13 compatriotes pour se prononcer . Quand on n’a pas la capacité d’anticiper,on dégage.


  2. charles

    CONNAIS TU LE VOLEUR ET L’ÂNE???

    MACKY LE PRÉFET DE MACRON DONNE DES EMPLOIS AUX FRANÇAIS ET RIEN POUR LES SÉNÉGALAIS.

    POUR GAGNER DE L’AGENT AU SÉNÉGAL IL FAUT ÊTRE APR/BBY VOLEURS DE LA RÉPUBLIQUE. IL DEVRAIT PARTIR TON MACKY.


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