L’élimination du Sénégal de la CAN 2023 va rester pendant beaucoup de temps, au travers des gorges. Que faire après une cruelle défaite au football ? Vous connaissez ces soirées amères, ces moments post-défaite où les 120 min de spectacle sont inexorablement ressassées. De suite, le regret fait place à l’amertume et distinguer son chemin dans ce brouillard s’avère difficile voir improbable en vue de prochaines échéances. Aujourd’hui vous l’avez compris je m’intéresse à la gestion de la défaite et du passage à vide qu’elle entraine.
Que faire après une défaite au football ? La réaction après une défaite dépend de l’appréciation que l’on fera de la situation.
La pression de l’échec face à la Performance à tout prix conduira à la frustration totale, d’où s’ensuivra l’étape de l’auto-flagellation enfin du doute. Rebondir sera alors long et pénible avec une reprise difficile de l’entraînement ainsi que la participation à de nouvelles compétitions.
Il faut accepter que la défaite fasse partie du jeu. Il faut prendre le temps de digérer une défaite et de bien analyser les causes. Il faut voir ce qui a quand même fonctionné et comprendre ce qui n’a pas fonctionné. Toujours avec bienveillance dans le positif. Car le mieux est de faire ressortir le positif et se concentrer dessus. L’importance du mental, responsable de très belles choses il peut aussi plomber les aptitudes après un mauvais passage. Après une défaite, le joueur sera démoralisé, pourra se sentir nul, ne plus avoir confiance en lui. Et, pourtant, techniquement et physiquement, il est le même qu’avant la défaite. Ses capacités sont identiques, les mêmes capacités qui ont fait qu’il a gagné des matchs avant. La défaite peut être attribuée à une multitude de facteurs : erreurs tactiques, fatigue passagère, adversaires ultra performants, arbitrage défaillant, etc.
Si on part du principe que gagner ou perdre n’est pas un objectif, mais que c’est un cheminement, alors la défaite est plus “facile à vivre” par toutes les parties prenantes !et le joueur peut plus aisément rebondir. Mais toute cette digestion de la défaite par la mise en valeur du passé sportif plutôt que de la victoire à tout prix peut être rendue difficile par la pression extérieure : sponsors, des médias, entourage. Comme si dorénavant la défaite était interdite et que l’on devait absolument obtenir la victoire, avec ou sans du beau jeu !
Cette acceptation de la défaite comme une étape pour mieux progresser, propice à une remise en question est primordiale.
Il faut prendre conscience qu’expliquer le sens d’une défaite permet à aux joueurs de réfléchir par eux-mêmes à comment s’améliorer et non se blâmer sur une contre-performance. La notion de plaisir doit prévaloir et vous ne devez pas prendre comme une sanction dure et implacable la défaite mais comme une étape, une prise de conscience de petits défauts.
L’exemple du gardien Mendy est parfait dans notre cas.
Un gardien sait toujours les boulettes qu’il a faites, pas besoin de les lui rappeler. Il a déjà analysé ce moment et répété 10 000 fois, dans son esprit l’action malencontreuse. L’analyse sera donc à froid, dénuée des sentiments de frustrations et d’échec.
La défaite fait partie du jeu. Pardonnez, analyser et remettez-vous au travail !
Alain Claude MONTEIRO