Élection présidentielle en Ramadan : un chef religieux pose son veto (Vidéo)

Le 7 mars 2024, le Conseil constitutionnel du Sénégal a annoncé une décision qui a marqué un tournant dans l’histoire politique du pays[2] . Par décrets présidentiels numéros 2024-690 et 2024-691 du 6 mars 2024, la date de l’élection présidentielle a été fixée au dimanche 24 mars 2024. Une campagne électorale et une élection inédites dans l’histoire politique du Sénégal puisqu’elles vont tomber en plein mois de Ramadan, une coïncidence qui n’est pas du goût des religieux. 

L’un d’eux en l’occurrence Cheikh Ibrahima Diallo de Médina Baye a élevé la voix pour dire son désapprobation face à la date.  » Le Conseil constitutionnel semble vouloir coûte que coûte se débarrasser de la patate chaude en se précipitant pour organiser la présidentielle quitte à fouler aux pieds les considérations sacro-saintes de nos croyances religieuses. C’est pourquoi j’interpelle les Khalifs généraux à se prononcer  » a-t-il exhorté.

Pour lui, le mois béni n’est pas compatible avec les efforts physiques qui caractérisent une campagne électorale encore moins le discours politique actuel qui frise l’indécence et les invectives.  » Le langage non policé de la jeunesse politique d’aujourd’hui et les éventuelles tensions qui vont sûrement plomber les protagonistes ne s’accommodent nullement avec un mois comme le Ramadan  » a-t-il insisté.

La décision du Conseil constitutionnel de confirmer la date du 24 mars 2024 pour les élections présidentielles marque une étape importante dans le processus démocratique du Sénégal. Cela démontre l’engagement du pays à respecter les principes constitutionnels et à assurer une transition politique ordonnée et pacifique malgré les tensions politiques préexistantes.

Mais le leader des  » Justiciers  » ne le voit pas sous cet angle.  » Le Sénégal a ses traditions séculaires, ses moments de retraite spirituelle et de dévotion, et le mois de Ramadan en fait partie. Même le président de la République Macky Sall en avait fait allusion lors du Dialogue National en énumérant les fêtes religieuses comme le Pâques, le Ramadan, la Korité et la Tabaski, donc nous ne voyons pas l’urgence qui doit nous mener à la précipitation  » a-t-il conclu.

1 COMMENTAIRE
  • Africainencolere

    Vénérable cheikh ,
    des siècles durant ,sous un soleil de plomb nos grands parents,nos parents et nous mêmes avons courbé l’échine sous un soleil chaud pour travailler dans nos champs.
    Et mettre son bulletin dans l’urne est banal par rapport à ce qu’on fait depuis toujours en période de Ramadan.
    Maintenant si cela vous dérange,votez par procuration ou ne votez pas

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