Élection controversée à la Faculté de médecine de l’Ucad : Le Rectorat en arbitre
L’élection de l’Assesseur du Doyen de la Faculté de médecine à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) n’a pas abouti comme attendu, suscitant un vif débat au sein de l’institution. Selon le site « Le Quotidien », les règles traditionnelles n’ont pas été respectées, ce qui a bloqué l’avancement d’une candidate perçue comme favorite. Cette situation a suscité la remise du dossier au Rectorat pour arbitrage.
Le samedi 28 décembre, un événement inhabituel s’est produit à la Faculté de médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie de l’Ucad. L’élection visant à désigner le Vice-doyen n’a pu déboucher sur un résultat, une situation inédite selon des anciens dirigeants de l’université. Les candidats, Professeur Fatou Samba Ndiaye, spécialiste en hématologie clinique, et Professeur Massamba Diouf, épidémiologiste spécialiste en santé publique, ont chacun obtenu 145 votes lors du scrutin à bulletin secret.
Dans le passé, l’élection se jouait toujours en un seul tour. Le recours à des critères tels que le niveau académique et l’ancienneté aurait normalement permis de départager les concurrents. Conformément à ces critères, le Professeur Fatou Samba Ndiaye aurait normalement été élue Vice-doyenne, une incompréhension flagrante pour ses partisans et elle-même.
Le Doyen de la Faculté, le Pr Bara Ndiaye, interrogé sur la situation, a refusé de commenter, prétextant que la question ne relevait plus de sa compétence, le dossier ayant été transmis au Rectorat. Le Pr Massamba Diouf, l’autre candidat en lice, n’a pas non plus souhaité s’exprimer longuement, renvoyant aux « textes qui régissent l’université » et au décret 2021-1500 du 16 novembre 2021.
Ces événements posent la question de l’avenir de l’élection au sein de la faculté. Certains craignent que cet épisode ne provoque une scission partisane, alimentée par cette discordance avec la tradition universitaire. Il est à noter que les pratiques coutumières d’attribution des postes selon les diplômes et l’ancienneté ne sont pas officiellement documentées mais ont été respectées jusqu’ici.
Ce dossier laisse envisager des conséquences au sein de l’Ucad, alors que nombre de ses membres s’interrogent sur le devenir du processus électoral académique. Cette affaire relayée par le site « Le Quotidien » interpelle sur la nécessité de clarifier les réglementations en place et de rétablir la confiance dans les pratiques électorales de l’université.
