El Hadji Songué Diouf, le philosophe incompris d’une société de dilettantisme

Il est de coutumes chez les philosophes d’avoir, sur tous sujets et sur tout objet, un regard critique qui permet de prendre de la hauteur et du recul afin d’avoir un aperçu plus panoramique, différent de celui du sens commun, sur les faits qui accablent la société humaine.

Le viol, ce fait de société, est bel et bien un sujet, en plus d’intéresser les sociologues, peut aussi saisir l’attention des dialecticiens comme ce fut le cas avec le professeur Songué ces derniers jours au Sénégal.

L’histoire de la philosophie présente un singulier spectacle, un certain nombre de problèmes se reproduisent à toutes les époques, chacun de ces problèmes inspire un certain nombre de solutions, toujours les mêmes, les philosophes se les partagent, la discussion s’établit, toutes les opinions sont attaquées et défendues avec la même apparence de vérité : l’humanité écoute, n’adopte l’avis de personne, mais garde le sien qui est ce qu’on appelle le sens commun.

En philosophie, la thèse et l’antithèse nous permettent d’embrasser d’une manière dialectique les faits afin d’épargner notre esprit des déloyautés sociales caractérisées par le sens commun.

Analysant les raisons qui sont à l’origine du viol, voilà ce qu’en décompose Songué Diouf :  « Le pauvre qui va tomber dans le panneau prendra dix ans et celle qui a tout fait pour être violée et qui a violé toutes les normes sociales, morales, religieuses, elle continue à errer. Qu’elle revienne à sa dignité ». – « Qu’elle reviennent à la dignité » – , est une belle chute qui élucide toute la pensé de Songué Diouf sur un tel sujet.

De tels propos ont automatiquement fait noircir le ciel avant de déclencher une pluie torrentielle sur tout le Sénégal. L’apologie du viol est évoquée.

Ainsi, dans un pays comme le nôtre, à 98% de musulmans, près de 1,5% de chrétiens où aucune de ces religions n’encourage la désinvolte vestimentaire, serait-il un crime de demander à ce que le vulgaire soit aussi puni.

Le seul tord qu’à commis un enseignant à la pointe de Songué Diouf, c’est de demander que les filles qui sont presque nues dans la rue soient aussi punies que les violeurs. Loin de toutes les autres considérations, nous pensons qu’un enseignant est un éducateur qui, loin des considérations simplistes se donne le courage de pointer du doigt les vices de la société.

« Dans certains gouvernements anciens les mœurs défendaient les hommes, dans nos gouvernements modernes à peine quelques hommes osent défendre les mœurs », disait Joseph Michel Antoine Servan.

Le viol se définit comme un acte de violence par lequel et au cours duquel une personne non consentante est obligée, contrainte, à des relations sexuelles. Le viol est donc un acte sexuel criminel commis sous la menace ou l’utilisation de la force contre une personne qui n’est pas consentante. Un tel acte ne saurait être accepté et vanté dans une société humaine, de quelque nature ou d’où que cette société évolue sur terre.

Nous appelons à plus de retenu de la part de toutes ces personnes, qui loin de chercher à comprendre l’analyse comparative et didactique d’un professeur incarné par son métier et habitué d’avoir un regard dialectique sur tous les faits, cherchent du pain à cuire dans une boulangerie débordante de taloches, de talmouses et de pitances.

Et enfin, nous clôturons notre point de vue sur ce sujet par cette belle citation d’Antoine-Jean Cassé de Saint-Prosper : « Les femmes belles et vertueuses créent l’empire des bonnes mœurs au logis, elles les mêlent à toutes les habitudes et à tous les sentiments de la vie dans le salon, elles purifient par leur présence toutes les séductions du cœur. Leur puissance est si grande qu’elles mettent quelquefois tous les devoirs à la mode ».

                                                                                                                                                                    Cheikh Tidiane Kandé

5 COMMENTAIRES
  • Rafna

    Roger Milla, un cours de phylosophie pour proteger ton pervers que je soutiens….mdrrrrrr…nhâte de te lire anti conformiste???

  • Titus Pulho

    Si je comprend bien ne sont violées que les jeunes filles superbes sexy-es sans pudeur et légèrement habillées ?
    Que dire alors de ces milliers d’enfants en guenilles que l’on viole chaque jour ,de ces vieilles dames enroulées par deux ou trois pagnes sous un grand boubou qui sont agressées sexuellement ,de cette vieille folle qui est sollicitée la nuit dans un coin obscure?
    Ce qui manque souvent a nos sois disant élites intellectuelles c’est évolution sociétale et culturelle qui fait de l’homme de 2018 un terrien du 21 unième siècle,un homme civilisé qui maitrise ses pulsions animales

  • Roger+Milla+alias+Ken+Bugul

    @ rafna akh songue mome toi meme tu sais . Un deux trois KO ? … mais celui qui a eu ecrire ce bout de mouchoir est un rigolo nak …je sais pas sil essai de defendre Songue mais on dirait quill lenfonce .. de 1 sa these est bidon . Son* antithese* est une vraie …excuse moi une merde !!! Et donc dans sa conclusion il veut mimposer sa conclusion ?

  • DEBE

    Les violeurs n’épargnent pas mêmes les femmes déficientes mentales. Qu’un professeur de philo…DO…PHIE ne la sache pas…eh bien… tout est dit!!!

  • guignol

    Il n’y a à vrai dire aucune excuse à accorder à Songue très en verve quand il ne croise pas les fers avec un interlocuteur d’envergure à en stopper la manie délirante et les déviations empreintes de rhétorique séductrice. L’auteur de l’article gagnerait à se taire qu’à prouver qu’il a beaucoup lu davantage ce qu’il n’a compris qu’il aime à exposer son ignorance. Douter des qualités critiques de Songue est permis s’il prend un facteur pour une cause car les folles, les vieilles dames et les petites filles qu’on viole excitent autre chose qu’un corps d’homme Raisonnable.

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