Edouard Mendy finance un jeu pédagogique: « On a une génération où les enfants sont très connectés, mais souvent mal connectés »
Armstrong, 8 ans, tape dans la main d’Édouard Mendy, il vient de réussir un « perfect » à l’épreuve de géographie de PowerZ, un jeu vidéo éducatif dans lequel s’investit le gardien du Sénégal et de Chelsea, venu jouer dans une école primaire de Drancy.
Le grand moment pour les élèves de l’école Diderot de cette ville de la banlieue nord de Paris reste la partie disputée avec le champion d’Afrique, retransmise sur grands écrans pour que les quelque 120 personnes présentes dans le réfectoire en profitent.
De la cinquantaine d’élèves, plus les parents, les frères et sœurs, aucun ne savait que l’invité surprise était une vedette du foot. Les équipes de PowerZ sont là aussi pour un projet pédagogique mis en place dès février: accompagner les élèves du CE1 au CM2 dans la découverte du métavers de PowerZ.
« Doudou » Mendy fait une entrée de star. T-shirt blanc, jogging beige, grand sourire, les enfants lui sautent dessus, quelques-uns osent même une brève étreinte dans les bras du gardien qui a repoussé un tir de Mohamed Salah pour un Sénégal-Egypte qualificatif pour la Coupe du monde au Qatar (21 novembre – 18 décembre).
« Je suis très investi dans ce projet, pour moi les enfants c’est l’avenir, l’éducation c’est la base », explique-t-il à l’AFP.
PowerZ « vise juste », ajoute Mendy, « on a trouvé une application pour rassembler à la fois le plaisir et le fait de s’instruire, c’est génial ».
« Très connectés, mais souvent mal connectés »
« On a une génération où les enfants sont très connectés, mais souvent mal connectés », poursuit le gardien de but, père de deux garçons de 4 et 6 ans, qui a eu le coup de foudre pour ce jeu, notamment le fait qu’il soit gratuit, ou plus précisément « free to pay ». Ceux qui l’installent sont libres de payer ce qu’ils veulent.
« Pour qu’il serve il faut qu’il soit gratuit, pour récréer une mixité qu’on ne trouve plus forcément à l’école », justifie le PDG de PowerZ, Emmanuel Freund, qui regrette que « les outils numériques, des accélérateurs efficaces dans l’apprentissage, soient sous utilisés ».
Avec son équipe d’une cinquantaine de personnes, accompagnée par « des spécialistes du jeu vidéo et de la pédagogie », comme les éditeurs Bayard et Hachette, il a donc conçu « un fantasy gaming éducatif, mais pas un énième +serious game+ (jeu sérieux) ». Et effectivement les élèves adorent.
Avec AFP
Edouard Mendy met school children in Paris after giving financial support to French startup PowerZ, who have created a free-to-play educational video game 📸 pic.twitter.com/Y7f3JN75p3
— B/R Football (@brfootball) June 11, 2022