Les négociations internationales pour un traité contraignant contre la pollution plastique ont échoué à Genève dans la nuit du 14 au 15 août 2025. 185 pays étaient réunis pour tenter de trouver un accord, mais les discussions n’ont pas abouti à un consensus. La ministre française de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a exprimé sa déception et sa colère face à cet échec.
Manque de consensus à Genève
Le représentant de la Norvège a officiellement annoncé l’échec des négociations, confirmant l’absence de traité. L’Inde et l’Uruguay ont également souligné l’impossibilité de parvenir à un accord malgré les efforts déployés. Un texte de compromis présenté au milieu de la nuit comportait encore de nombreux points de désaccord.
L’avenir des négociations reste incertain, bien que l’Ouganda ait sollicité une nouvelle session. La Commissaire européenne à l’environnement, Jessika Roswall, considère que les discussions à Genève ont posé des bases solides pour de futures négociations. Le diplomate équatorien Luis Vayas Valdivieso, qui présidait les négociations, devrait s’exprimer prochainement sur le sujet.
Déception et colère de la France
Agnès Pannier-Runacher, ministre française de la Transition écologique, a exprimé sa « déception » et sa « colère » face à cet échec. Elle pointe du doigt certains pays, accusés de privilégier des intérêts financiers à court terme au détriment de la santé des populations et de la durabilité de l’économie. Les petits États insulaires, particulièrement touchés par la pollution plastique, ont également exprimé leur profonde déception.
Divisions profondes et perspectives d’avenir
Les négociations ont révélé de profondes divisions entre les pays « ambitieux », souhaitant réduire la production mondiale de plastique, et ceux, principalement pétroliers, refusant les contraintes sur la production d’hydrocarbures. L’Afrique, confrontée à l’afflux de déchets plastiques venus du Nord, attendait beaucoup de ce traité. Malgré la déception des ONG, certains observateurs rappellent que d’autres accords internationaux ont nécessité de longues années de négociations avant d’aboutir.