Dans la lutte contre le virus Ebola, qui a déjà fait 2 630 morts, selon le dernier bilan de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la recherche d’un sérum a provoqué des effets pervers. L’OMS a ainsi dénoncé un nouveau commerce : celui du sang de personnes ayant survécu au virus. Explications.
L’épidémie de virus Ebola, qui a fait 2 630 morts selon le dernier bilan de l’OMS, a des conséquences que l’on n’imaginait guère. Selon l’OMS, qui tire la sonnette d’alarme, un nouveau commerce est apparu récemment : celui du sang de personnes ayant résisté au virus.
En effet, une des pistes suivies par les chercheurs est le « sérum de convalescence », sur la base de sang prélevé à un survivant, une personne sur deux environ guérissant de la fièvre hémorragique. La chaîne américaine CNN rappelle ainsi que le médecin américain Kent Brantly, récemment guéri de l’infection, a donné son sang à un de ses compatriotes infectés.
Mais cette technique a fait naître des espoirs et un juteux business, le « sang de survivant » s’achetant désormais au marché noir. Les risques sont pourtant grands. « Des études suggèrent que des transfusions peuvent prévenir ou traiter l’infection, mais leurs résultats sont encore difficiles à interpréter », souligne l’OMS. En outre, une transfusion sauvage peut causer un choc anaphylactique mortel ou transmettre d’autres maladies, comme le sida.
Avec Jeuneafrique