Dommages collatéraux d’un «Sabar» indécent: Solidarité avec nos frères catholiques

Ce qu’il est convenu d’appeler l’affaire des exhibitionnistes du « sabar indécent » au Grand Théâtre, finalement annulé par arrêté préfectoral, a eu des effets collatéraux qui n’auront pas épargné l’honorable communauté chrétienne de notre pays, égratignée dans ce qu’elle a de plus cher : SA FOI. Que nos frères et sœurs de l’Église catholique se rassurent : vos frères et sœurs musulmans restent plus que jamais convaincus que, contrairement à ce qui a été malheureusement insinué, AUCUNE RELIGION révélée, en particulier la vôtre qui a précédé la nôtre, n’a jamais encouragé l’INDÉCENCE ou l’IMPUDEUR. A fortiori promues par des chantres de contre-valeurs, qui sont loin d’être des références pour notre Jeunesse, féminine en particulier.

Soyez donc rassurés qu’aucune imagination dévergondée, aucun activiste en mal de notoriété ne réussiront à remettre en cause notre légendaire convivialité inter-confessionnelle, gage de stabilité sociale et de paix civile, souvent citée en exemple à travers le monde. Et pour laquelle le peuple sénégalais ne sera jamais assez redevable à ses vaillants patriarches qui, à tour de rôle, durant des décennies, l’ont patiemment, intelligemment et généreusement bâtie.

Comme en témoigne la qualité des relations qui prévalaient entre l’ancien chef de l’État du Sénégal, catholique pratiquant, Léopold Sedar Senghor, et son ami et confident de toujours, le 2e Khalife de Serigne Touba, El Hadji Fallou Mbacké – formulant ici (voir photo) de ferventes prières au profit de celui qui allait devenir le 1er chef de l’État catholique du Sénégal, pour un magistère de 20 ans révolus! Le Cardinal Théodore Adrien Sarr et le défunt Grand Serigne de Dakar El Hadji Bassirou Diagne ne sont pas en reste, pour avoir plusieurs fois administré de parfaites illustrations de la « complicité » fraternelle et amicale qui caractérisait leurs relations.

Le hasard faisant bien les choses, les regrettés Hyacinthe Thiandoum et Abdou Latif Guéye de JAMRA, ont partagé, en mai 2004, le même pavillon de la clinique Brévier de l’Hôpital Principal. Et leurs visiteurs respectifs se rendaient réciproquement au chevet des deux pensionnaires, dont les cabines (18 et 11) se trouvaient dans le même couloir. Et mieux: l’aumônier qui venait chaque jour formuler des prières pour le chef de l’Église catholique, passait ensuite, sur instruction du Cardinal Thiandoum (qui appelait affectueuse Latif « mon neveu ») formuler les mêmes prières au profit du leader de JAMRA, Abdou Latif Guéye!

Chers frères et sœurs catholiques, au nom des valeurs de Paix, de Piété, de Respect du prochain et de Pardon, que nous partageons, nous vous exprimons toute notre solidarité et vous exhortons à vous tenir en rangs serrés aux côtés de vos frères musulmans, pour qu’ensemble nous redoublions de vigilance face aux multiples facettes des « Radio-Mille-Collines »!
Mais en attendant, paraphrasant le Prophète Seydina Insa ibn Mariama (Jésus Christ) nous pouvons tous dire en chœur: « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Luc 23/34).
Mame Mactar Guéye
ongjamra@hotmail.com

8 COMMENTAIRES
  • Pauly

    Beautifully written.

  • Boy thiocé

    Ouaw!! Très beau témoignage Mr Guéye…Une très belle plume en plus.
    Respects

  • Macky

    malheureusement Pape Diouf ne parle pas français.

  • roxy 2

    Joli!trés bien dit,Mr le Journalisten!

  • le sage Diagne

    Israel palestine doivent venir au Senegal pour le dialogue des religions..

  • Mansour Gassama

    Merci, mon frère. Tu as tout dit.

  • Abdou

    Bien dit rien à ajouter

  • Ibrahima Bodian

    C’est ce qui fait le charme de notre cher pays . j’espère que pape verra ce texte

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