Dionewar : célébration des 72 heures de Ngodane entre tradition et défis contemporains

Dionewar : célébration des 72 heures de Ngodane entre tradition et défis contemporains

Sur l’île de Dionewar, les 18, 19 et 20 avril derniers ont été marqués par la célébration, pour la deuxième fois, des 72 heures dédiées à « Ngodane », cet ancêtre légendaire qui aurait fondé l’île avant de se déplacer vers l’ouest, à Sangomar. Cet événement a réuni les habitants et les ressortissants autour de l’association « Simala no NGodane », afin de se reconnecter à l’histoire de l’île et à son gardien spirituel, dont la présence continue de veiller sur les lieux.

Cette manifestation riche en activités incluait des soirées culturelles animées par des musiques sérères, un carnaval, ainsi qu’une journée médicale offrant des consultations gratuites et des médicaments, grâce à la mobilisation de 25 spécialistes médicaux. L’association a ensuite guidé les participants à Sangomar pour s’adonner à des rituels honorant Ngodane, dont la présence mystique est considérée comme protectrice pour Dionewar. Sur cette île inhabitée et respectée, toute intrusion se fait sous les recommandations strictes de l’Alcaly, le chef de famille traditionnel.

Historiquement, Dionewar doit sa protection à Ngodane qui, arrivé du royaume de Gabou, puis après des passages en Gambie et Casamance, s’est établi à Dionewar pour en devenir le génie protecteur. Rappelé par nos confrères du Sud Quotidien, ce récit explique comment Ngodane défend l’île contre les menaces naturelles et spirituelles, notamment face à l’érosion côtière qui menace cette population de 2000 âmes.

Cependant, ces dernières décennies ont vu ces insulaires souffrir intensément des changements climatiques. Depuis l’ouverture de la brèche en 1987 qui expose l’île aux tempêtes et à l’avancée de la mer, l’accès en pirogue se complique et les habitants peinent à rejoindre le continent pour les besoins vitaux, médicaux notamment. Alors que les promesses de soutien par l’État et ses partenaires tardent, les résidents de Dionewar continuent de vivre sous le joug des défis environnementaux et logistiques.

Comme relevé dans le Sud Quotidien, chaque jour, la nécessité de mieux s’approvisionner et de construire alourdit le quotidien de cette communauté insulaire, rendant leur situation de plus en plus précaire.

1 COMMENTAIRES
  • Assane NDIAYE Dionewar

    Je suis un descendant de ngodane, mais cette histoire comme quoi ngodane protège l’Île est fausse. Ngodane, mon ancêtre était un vivant et mort aujourd’hui. Seul ALLAH a toujours protegé l’Île. La preuve avec cette digue de sable en face du village et que personne ne peut te dire quand et comment ça c’est formée. En plus, ces pratiques païennes où animistes qui sont fait au soit disant sanctuaire de sangomar n’engagent que leurs responsables qui répondront dans cette vie et dans l’au delà.

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