Le Président Diomaye Faye a reçu le rapport du dialogue national sur le système politique, ce lundi 14 juillet 2025, au Palais de la République à Dakar. Le document, remis par le Dr Cheikh Gueye, facilitateur général du dialogue, est le fruit des travaux de plus de 700 participants en présentiel et d’une large participation de la diaspora et des jeunes via la plateforme jubantti.
Un dialogue national inclusif pour une refondation du système politique
Ce dialogue, qualifié de « grand moment de respiration civique », visait à interroger les lois, les institutions, les pratiques et les conflits du Sénégal. Trois commissions ont été mises en place pour traiter des thèmes de la démocratie, des libertés et des droits humains, du processus électoral et des réformes institutionnelles.
Des compromis ont été trouvés et un socle de consensus a émergé, malgré des désaccords assumés. Le rapport, perçu comme « un levier de transformation », formule dix-huit recommandations nécessitant des actions législatives et réglementaires, incluant des révisions constitutionnelles et une refonte du code électoral. Une refonte des dialogues politiques avait été évoquée précédemment.
Rompre avec la captation du pouvoir par l’argent
Le dialogue a mis en avant une volonté de rompre avec l’influence de l’argent en politique, les financements opaques et les pratiques clientélistes. L’accent a été mis sur le renforcement de la participation citoyenne dans le contrôle de l’action publique et l’évaluation des mandats. Le Dr Gueye espère que ce dialogue mènera à un « apaisement durable » et permettra au Sénégal de « briller d’un nouveau jour ». « La parole a été dite. Le moment est venu d’agir. Ensemble ! », a-t-il conclu, selon Sud Quotidien.
Le dialogue national, qui a réuni plus de 700 participants en présentiel, un chiffre jugé « exceptionnel » pour un dialogue national mais « normal pour un dialogue que vous avez voulu très inclusif ». Une « diversité inédite a également été notée dans la participation ». Les jeunes et la diaspora ont participé « largement à distance en exprimant leurs opinions sur les différents points du dialogue à travers la plateforme jubantti ».Un comité multipartite avait été envisagé pour ce dialogue national.
