Diagnostic sectoriel : Ibou Seck passe sous scanner le stylisme au Sénégal

« Nul n’est Prophète chez soi », serait on tenté de dire. Très connu à l’extérieur notamment au Nigeria et totalisant 31 années de carrière dans le domaine de la mode et du secteur du textile, M. Ibrahima Sène Seck dit Ibou Seck nous fait un diagnostic sans complaisance des exportations sénégalaises et propose des solutions. Il pense que les nouvelles technologies ne sont pas très prises en compte et affectent la qualité de nos produits.

« Les couturiers sénégalais doivent se recycler dans des formations adéquates si l’on veut toujours rester au sommet dans le domaine de la création et proposer de bons produits de qualités compétitifs », a déclaré M. Ibrahima Sène Seck dit Ibou Seck.

Selon lui, il urge de mettre à niveau les créateurs sénégalais au même niveau que leurs homologues du Pakistan ou de l’Inde, des pays qu’il visite régulièrement. Les pouvoirs publics ont la responsabilité de booster les capacités des professionnels pour maintenir la place de leader du Sénégal en Afrique et rivaliser avec les plus grands couturiers du monde car le talent est là, hérité de nos parents et grands parents.

Pour M. Seck, c’est à sa génération de perpétuer ce legs et d’ailleurs un expert sénégalais vivant en Europe a concocté un plan idéal pour la relance de ce secteur qui contribuera sans doute à lutter contre le chômage et la pauvreté. « Nous devons être prêts pour s’ouvrir à la concurrence de la zone de libre échange continentale », a t-il souligné avant d’inviter les ministères concernés à faire appel aux vrais acteurs qui pourront leur indiquer la voie idoine.

Interpellé sur la floraison des écoles de formation en stylisme et couture, il regrette l’aspect trop commercial de ces institutions qui ont normalement vocation à donner une bonne instruction qui leur permettra de rivaliser avec les grands et pour cela, il faut de très bons modules adaptés.

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