Détroit d’Hormuz : Les Opérations Maritimes dans l’Incertitude

Les sociétés maritimes effectuant des opérations dans le détroit d’Hormuz restent prudent, surveillant avec attention la sécurité dans ce passage crucial reliant le golfe Persique au golfe d’Oman. Bien que la fermeture du détroit soit considérée comme peu probable par les experts, les risques liés aux tensions géopolitiques, notamment les frappes israéliennes et américaines contre l’Iran, incitent à la vigilance.

Le général de brigade Esmaeil Kowsari, membre de la Commission de la sécurité nationale du Parlement iranien, a indiqué que la décision de fermer le détroit reviendrait au Conseil suprême de sécurité nationale. Cela reste toutefois une option hautement improbable selon les spécialistes cités par Anadolu.

Le système de suivi maritime Windward, basé sur l’intelligence artificielle, a rapporté une forte augmentation des menaces maritimes, signifiant le niveau de risque le plus élevé en vingt ans. Ceci est attribué principalement à l’intensification des interférences avec les systèmes d’identification automatique (AIS), et près de 23 % des navires commerciaux ont signalé des perturbations, selon l’analyste Arne Lohmann Rasmussen. Il estime que bien que des tactiques perturbatrices puissent être envisagées, un blocus complet reste improbable car cela nuirait également aux intérêts iraniens.

Le détroit d’Hormuz joue un rôle clé dans le commerce mondial, facilitant environ 20 millions de barils de pétrole par jour, y compris une grande partie des exportations de pétrole iranien. Tout impact grave sur cette route pourrait affecter significativement l’économie mondiale, similaire aux implications qu’aurait une perturbation du commerce maritime en Afrique de l’Ouest pour le Sénégal et les pays voisins.

Rasmussen note également que malgré un léger recul du trafic maritime, les primes d’assurance ont grimpé, reflétant les risques exacerbés, mais les tarifs des pétroliers augmentent parallèlement, compensant en partie ces coûts.

Des entreprises telles que Maersk, Hapag-Lloyd et Shell continuent de suivre la situation de très près, adaptant leurs opérations pour garantir la sécurité tout en traversant le détroit d’Hormuz.

En conclusion, même si une fermeture complète est jugée improbable, les compagnies maritimes restent en alerte, prêtes à réagir aux évolutions sécuritaires en cours, selon Anadolu.

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