Des habitants de Bay Deuk dans la commune de Mbour demandent la régularisation de leurs habitations

Les habitants de « Bay Deuk », un quartier flottant de la commune de Mbour, sollicitent des pouvoirs publics la régularisation des terres sur lesquelles ils sont installés.

Les habitants de ce quartier, arborant des brassards rouges, des foulards de même couleur sur la tête, ont organisé une marche, vendredi, sillonnant les principales artères de Mbour, avant d’arriver à la préfecture où ils ont remis un mémorandum au chef de l’exécutif départemental, après une escale devant les locaux de la Mairie de Mbour, a constaté l’agence de presse sénégalaise.

« Nous vivons dans ce quartier depuis plus de vingt ans et depuis lors, nous avons envoyé des correspondances aux autorités compétentes, notamment la municipalité de Mbour qui nous a installés ici« , a déclaré à des journalistes leur porte-parole Abdoulaye Kandé, indique la même source.

Depuis, ils disent courir toujours derrière les actes administratifs consacrant la régulation de leur installation.

Sans ces actes administratifs, les 300 familles qui occupent ces parcelles ne pourront être considérées comme propriétaires de leurs habitations, d’où leur appel à l’endroit des autorités compétentes.

« Nous sollicitons le secours de toutes les bonnes volontés, parce que nous sommes des pères de familles qui, sommés par la DSCOS (Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol), ne savons plus quoi faire« , a indiqué M. Kandé.

Le préfet du département de Mbour, Saër Ndao, après les avoir écoutés, a demandé aux marcheurs de rester patients et d’attendre que la procédure mise en branle par le maire et son équipe suive son cours normal.

Selon le directeur général de l’Agence de développement municipal (ADM), Cheikh Issa Sall, ce site a été retenu pour abriter plusieurs projets d’intérêt public, dont une route devant relier directement la ville de Mbour à l’autoroute à péage.

« Avec les réalisations prévues sur ce boulevard (objet du litige), les sapeurs-pompiers et les ambulances des différentes structures sanitaires vont gagner plus de trente minutes pour chacune de leurs sorties« , a fait valoir M. Sall, accusé par les marcheurs d’être à l’origine de leurs difficultés.

Il précise que le nouveau code de l’urbanisme stipule que tout morcellement de parcelles de plus de quatre lots doit être autorisé par décret. Ce qui n’est pas selon lui le cas pour ce site dont les habitants ont été sommés de déguerpir par la DSCOS.

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