Après la perte du pouvoir, l’Alliance pour la République (APR) subit une série de départs parmi ses hauts responsables, plaçant la formation politique dans une situation complexe.
Parmi les démissions notables figurent celles d’Aliou Sall, frère de l’ancien chef de l’État, de Cheikh Omar Anne et plus récemment d’Abdou Latif Coulibaly. Selon le sociologue Abdou Khadre Sanogo, ce phénomène est courant dans le paysage politique sénégalais.
Lors d’une intervention sur iRadio, le politologue a expliqué que la solidité d’un parti politique repose sur la conviction de ses membres. Il fait remarquer que on devient militant par intérêt, non par conviction, de nombreux militants rejoignant des partis pour des raisons personnelles plutôt qu’idéologiques. Cette tendance augmente avec la disparition des privilèges liés au pouvoir, entraînant des départs massifs.
Abdou Khadre Sanogo souligne également l’échec des écoles de parti à éduquer et socialiser leurs membres. Il précise que les partis n’arrivent plus à éduquer leurs militants, ne les familiarisant pas avec les grandes vertus des partis . Cette carence dans la formation des militants conduit à une méconnaissance des idéologies et de l’histoire des partis , compliquant la défense de leurs valeurs.
Pour remédier à cette crise, il suggère que Macky Sall, ancien président et figure emblématique de l’APR, pourrait jouer un rôle déterminant dans la revitalisation du parti. Peut-être que Macky Sall, s’il a envie de revenir, peut chambouler la donne, ajoute-t-il. Il insiste également sur l’importance de rassembler les militants autour d’un idéal républicain.
Le Dr Sanogo met en avant la nécessité de l’osmose générationnelle dans le paysage politique sénégalais, où le jeune leadership prend de plus en plus d’importance. Cette dynamique pourrait offrir une nouvelle perspective pour l’APR, à condition que ses dirigeants s’adaptent aux aspirations des nouvelles générations.
Source : Seneweb
