Le Front pour une Révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricaine (FRAPP) a salué ce qu’il considère comme « une victoire historique » après l’annonce de la fin officielle de la présence militaire française au Sénégal.
Dans un communiqué, le mouvement estime que ce retrait, après « 348 ans d’occupation », constitue « une avancée majeure pour notre souveraineté » et « l’aboutissement de la campagne “Pour la souveraineté territoriale : France Dégage” », lancée en 2019.
Le FRAPP n’a pas manqué d’adresser ses « chaleureuses félicitations » au président Bassirou Diomaye Faye et au Premier ministre Ousmane Sonko, saluant « une décision courageuse, en phase avec la volonté populaire de rupture ». Le mouvement affirme que ce départ tourne « une page honteuse de notre histoire » et « ouvre une ère nouvelle ».
Mais pour les militants anti-impérialistes, cette annonce ne saurait être une fin en soi. Le FRAPP appelle à « aller plus loin » en révisant « l’accord de coopération militaire signé en 2012 », qu’il juge déséquilibré et contraire à la souveraineté nationale. « La souveraineté ne se partage pas : elle se conquiert et se protège », martèle-t-il.
Dans cette perspective, le mouvement invite à poursuivre le combat sur d’autres fronts : « le front culturel, contre l’aliénation francophone et pour la réhabilitation de nos langues et identités », ainsi que « le front économique, pour en finir avec le franc CFA », qualifié de symbole de « 80 ans de domination monétaire ».
Enfin, le FRAPP appelle les Sénégalais à « rester mobilisés et vigilants ». « Ce n’est pas la fin d’un combat, mais le début d’une nouvelle étape vers une souveraineté intégrale », conclut le communiqué, avant de lancer un dernier mot d’ordre : « Bravo au peuple sénégalais ! France Dégage, souveraineté partout ! »
Ils seront toujours là pendant 50 ans au moins