En garde à vue à la brigade de gendarmerie de Médina Yoro Foulah, Ibrahima Diallo, un ressortissant gambien d’une trentaine d’années est décédé, dans la nuit du 12 au 13 novembre 2016. La Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh), la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho) et Amnesty international/Sénégal exigent que la lumière soit faite sur ce décès.
Interpellé et conduit à la brigade par des Agents de sécurité de proximité (Asp) de Niaming, à la suite d’une dispute avec son grand-frère, Ibrahima Diallo décède dans son lieu de détention. Dans un communiqué, Aboubacry Mbodj de la Raddho, Me Assane Dioma Ndiaye de la Lsdh et Seydi Gassama d’Amenesty font état «de torture et de mauvais traitements» pour expliquer les raisons ayant conduit au décès du ressortissant gambien.
« De sérieuses allégations de torture et de mauvais traitements, des cris auraient été entendus dans la brigade de gendarmerie dans la nuit du 12 au 13 novembre, ont été recueillies par nos organisations auprès de personnes présentes sur place », peut-on lire dans ce document de ces trois organisations de défense des droits de l’homme.
Sur ce, Aboubacry Mbodj et cie exhortent les autorités «à ouvrir une enquête indépendante pour faire la lumière sur les circonstances exactes du décès de Ibrahima Diallo et de traduire en justice les personnes mises en cause.»