De désillusion en désillusion avec l’équipe nationale: Osons rompre avec cet optimisme béat

Il faut oser le dire. Le résultat du Sénégal à Monastir face à la Tunisie, est un hold up parfait (1-0). Mais ce n’est pas immérité pour une équipe tunisienne qui a joué avec ses armes. Malheureusement, c’est ce que le Sénégal de Giresse n’est pas parvenu à faire.

La logique des éliminatoires est de  gagner chez soi et d’espérer allez faire un résultat positif chez l’adversaire. Il est aujourd’hui regrettable de constater que sur 6 points possibles, le Sénégal n’en engrange qu’un. Dommage ! Faut-il se satisfaire d’un tel résultat? Évidemment non!

C’est vrai qu’avec des « si », on peut tout reconstruire. Mais le match qu’il fallait gagner pour le Sénégal n’est pas celui de Monastir. Si les lions et et en premier lieu leur coach, n’étaient pas frileux à Dakar, perdre à Rades n’aurait pas fait si mal. Mais force est de remarquer qu’Alain Giresse, ne parvient pas à sublimer son équipe lors des grands rendez-vous. Il ne s’agit pas de dire faut pas tirer sur l’entraineur. Car Giresse n’a pas encore obtenu de résultat que Amara Traoré n’ait obtenu et quand il a fallu montrer les limites du jeu proposé par l’ancien entraineur de la Linguère de Saint-Louis, ça a été fait sans complaisance.

Et après bientôt deux ans passé sur le banc du Sénégal, Giresse n’a encore rien montré de rassurant. Les critères de choix de ses hommes devait être constants, mais ils sont souvent fluctuants et cela, au gré des humeurs de Alain. Combien d’années devrions nous encore attendre pour critiquer ce qui saute à l’oeil nu ?

Il nous faut rompre avec cet optimisme béat que rien ne justifie. Même si le Sénégal a encore ses chances de qualifications pour la Can 2015 entres mains, ce que les lions ont montré durant ces deux derniers matches n’incitent pas à l’optimisme. L’Égypte qui est revenue dans la courses à la faveur de ses deux victoires ne sera pas la même équipe que le Sénégal avait battu à Léopold Sédar Senghor.

Contre la Côte d’Ivoire pour la qualification pour la Can 2013 (avec Joseph Koto), encore contre les éléphants pour la qualification pour la Coupe du monde 2014, le même optimisme nous avait tué. Au lieu de se remettre en question et de questionner sérieusement notre niveau technique et tactique, on se prend à penser que la prochaine sera la bonne. Mais hélas, à chaque fois, ce sont des lendemains qui déchantent.