De Darou Salam à l’humanité : Le message de la Paix Active – Par Bachir Roqiya Mbacké

De Darou Salam à l’humanité : Le message de la Paix Active – Par  Bachir Roqiya Mbacké

Aujourd’hui, le monde traverse une période d’instabilité d’une gravité extrême. Les foyers de conflits se multiplient, les tensions s’intensifient, et l’humanité semble marcher à reculons, vers des jours plus sombres. Ce que nous vivons n’est pas simplement une crise passagère, mais un profond déséquilibre des valeurs, une fracture morale à l’échelle planétaire.

On assiste à un silence cathédral face aux souffrances de certains peuples, pendant que d’autres bénéficient d’un soutien inconditionnel. Ce silence n’est pas neutre : il est complice. Il révèle une hypocrisie mondiale sans limite. Les droits humains sont devenus un argument à géométrie variable, utilisés ou ignorés selon les intérêts stratégiques des puissants.

Dans ce contexte troublé, une chose m’apparaît clairement : seuls les pays qui possèdent l’arme nucléaire semblent véritablement protégés. Ce sont eux qui fixent les règles, interviennent là où bon leur semble, et échappent systématiquement aux sanctions. Ils peuvent semer le chaos, provoquer des guerres, piller les ressources, alimenter des conflits sans jamais craindre de représailles. Leur puissance atomique leur confère une immunité tacite.

Ce déséquilibre est profondément injuste. Il met en lumière une hiérarchie mondiale fondée non sur le droit ou la dignité humaine, mais sur la force. Ces nations, souvent les mêmes qui prêchent la démocratie et la paix, sont les premières à bafouer les principes qu’elles prétendent défendre. Elles imposent leurs volontés, leurs narratifs, leurs alliés et répriment toute opposition.

Dès lors, une question se pose: que se passerait-il si chaque pays, indépendamment de sa taille ou de sa richesse, possédait également l’arme nucléaire ? Si tous étaient égaux dans leur capacité de dissuasion, cela n’instaurerait-il pas un certain équilibre ? Une crainte mutuelle, empêchant les agressions ? Un respect forcé, où chaque nation penserait à deux fois avant de s’en prendre à son voisin ?

Certes, je ne fais pas l’éloge de la bombe. Mais force est de constater que dans le monde tel qu’il fonctionne aujourd’hui, la possession de l’arme nucléaire semble être le seul vrai passeport pour la souveraineté. Les pays qui en sont dotés vivent en paix, ou du moins, à l’abri des invasions et des humiliations. Tandis que ceux qui ne l’ont pas subissent la domination, les ingérences, les bombardements.

L’exemple de la Palestine est éloquent. Un peuple sans défense, sous occupation, bombardé, affamé, privé de tout, pendant que le monde regarde ailleurs. Israël, armé jusqu’aux dents, y compris de l’arme nucléaire, agit en toute impunité. Et les grandes puissances, qui se présentent comme les garantes du droit international, se taisent ou soutiennent activement cette oppression. Pourquoi ce silence? Pourquoi cette complicité ? Pourquoi cette différence de traitement entre les victimes?

Je ne crois pas que la solution viendra des armes. Mais je crois que la paix imposée par la peur ne pourra jamais être aussi durable que celle qui vient de l’intérieur. Car il existe une autre voie. Une voie qui ne repose pas sur la terreur, mais sur la foi, la science, la sagesse et le travail.

C’est cette voie que Cheikh Ahmadou Bamba a incarnée. Face à la violence coloniale, il n’a pas répondu par les armes, mais par une résistance pacifique exemplaire. Il a opposé à l’oppression par le savoir, la prière, l’éducation, et surtout le khidma: ce service désintéressé de Dieu à travers le service du prochain. Pour lui, le véritable pouvoir ne réside pas dans la force destructrice, mais dans l’élévation de l’âme, dans le travail bien fait, dans la justice et dans l’amour du bien.

Aujourd’hui, le monde a besoin de cette vision. D’une paix active et engagée, fondée sur l’humanité et le respect mutuel. D’une spiritualité qui ne divise pas, mais qui unit. D’un leadership moral qui éclaire les consciences, au lieu de menacer les faibles.

Je suis convaincu que seule cette philosophie celle de la non-violence, du service, et de la dignité humaine peut nous conduire vers une paix réelle, profonde et durable. Une paix non pas imposée par les armes, mais choisie par les cœurs. Une paix fondée sur l’équité, la solidarité, et la reconnaissance mutuelle entre les peuples.

Et dans notre époque contemporaine, l’exemple de Serigne Mountakha Bachir Mbacké incarne magnifiquement cette continuité spirituelle et pacifique. En tant qu’actuel khalife général des Mourides, il ne cesse de montrer, à travers son comportement, son sourire et ses actions, à quel point il œuvre pour la paix, l’harmonie et l’unité. Sa présence inspire, sa sagesse rassure, et son engagement pour le bien commun rappelle au monde qu’une autre voie est possible; celle de la lumière, de la bienveillance et de l’amour universel.

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