« Dans plusieurs pays que j’ai visités, le Dialogue national est considéré comme un modèle »

Le PDS et le PASTEF « sont dans l’erreur…« , selon El Hamidou Kassé. L’ancien ministre en charge de la communication de la présidence de la République et actuel conseiller en Arts et Culture s’est entretenu avec nos confrères de Sud Quotidien. « Sans esquive, aucune« , Kassé brise son silence et entre dans le débat politique. Il est revenu sur l’absence du PDS et de Pastef dans le dialogue national.

« Il appartient à tous les acteurs politiques…« 

« Le dialogue national est une invention politique majeure. Il appartient à tous les acteurs politiques, sociaux, économiques et culturels d’en faire un moment et un instrument d’élaboration de consensus forts pour le raffermissement de notre démocratie et l’accélération de notre décollage économique, culturel et social. Pour ma part, je trouve que le dialogue national est également un mécanisme de gestion prévisionnelle de crise. C’est ce que les amis et moi, tentons de théoriser depuis le lancement de l’appel pour le dialogue national… »

Le Dialogue national, un « modèle »

Pour lui, « il faut féliciter le Président qui en a eu l’initiative alors que le pays ne connaissait aucune crise. Il faut féliciter aussi toutes les forces vives de la nation engagées dans cet exercice salutaire pour notre pays. Dans plusieurs pays que j’ai visités, le Dialogue national est considéré comme un modèle pertinent pour l’Afrique et pour les démocraties contemporaines aujourd’hui un peu essoufflées. Comme le dit souvent le Président, la démocratie ne doit plus être réduite à sa dimension conflictuelle. Son paradigme moderne peut être la quête permanente de consensus et le conflit n’en étant juste qu’une possibilité. Ça, c’est le principe… »

L’esprit du Dialogue national…

« Il convient de comprendre l’esprit du Dialogue national. L’idéal aurait été que le consensus soit trouvé sur toutes les questions. Convenez que c’est difficile. Après tout, ce n’est pas un processus délibératif. Dans la majorité, nous pensons que le Président de la République peut parfaitement être chef de parti justement parce qu’il est chef de l’exécutif contrairement à certains pays où c’est le Premier ministre, issu de la majorité parlementaire, qui est chef de l’exécutif.  Mon ami Ibrahima Sène l’a largement argumenté…« , précise El Hadji Kassé.

Il poursuit : « Maintenant, si on ne lui trouve pas un consensus, cette question sera rangée dans la rubrique des questions non consensuelles. Concernant l’absence des partis dont vous parlez, mon idée est que politiquement il est peu productif d’être en dehors du Dialogue national. Et, à mon humble avis, ceux qui sont dans cette posture se rendront compte que c’est une erreur. Lorsqu’un processus politique nouveau est en cours, il est recommandé de s’y incorporer. Il s’agit, en effet, de l’ouverture d’un nouveau cycle politique qui risque de laisser durablement dans la marge ceux qui n’ont pas eu l’intelligence politique de s’y impliquer. L’avenir proche nous édifiera.« 

COMMENTAIRES
    Publiez un commentaire