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Crise dans les médias : la FACS demande le départ du ministre Alioune Sall, accusé d'incompétence

La Fédération des Acteurs de la Communication et de l’Information du Sénégal (FACS) hausse le ton contre le ministre de la Communication, Alioune Sall. Dans un communiqué au vitriol, la structure dénonce une gestion jugée désastreuse du secteur et réclame son départ immédiat.

Réunie ce vendredi à Dakar, la FACS a dressé un constat sévère après quinze mois de gouvernance dans le secteur des médias. Trois sujets ont été débattus : les conséquences de l’arrêté ministériel annulé par la Cour suprême, les menaces persistantes sur la liberté de la presse, et l’évaluation globale de la politique du gouvernement dans ce domaine.

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Une gouvernance « jalonnée d’échecs »
Selon la FACS, le ministre Alioune Sall porte l’entière responsabilité d’une série de mesures qualifiées d’« illégales », à commencer par l’arrêté interdisant la parution de 381 organes de presse, annulé par la Cour suprême. La fédération salue à ce propos la consœur Aïssatou Diop Fall, qui a contesté cet acte devant la haute juridiction. « La FACS voit à travers cette décision une victoire de la liberté de la presse », peut-on lire dans le communiqué.

Plus globalement, la fédération estime que la gouvernance actuelle est « jalonnée d’échecs à tous les niveaux » : absence de vision stratégique, méconnaissance du secteur, mépris affiché envers les professionnels et tentative de mise au pas des organes d’autorégulation. « Son bilan en 15 mois à la tête du ministère a été désastreux », affirme la FACS, qui accuse le ministre d’être à l’origine d’un « chaos économique et social » dans le secteur.

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Des mesures liberticides dans le viseur
La FACS dénonce aussi les atteintes aux libertés de presse et d’expression, pointant du doigt les emprisonnements de journalistes et de chroniqueurs pour des délits d’opinion. Elle appelle à une révision des articles 255 du Code pénal et 139 du Code de procédure pénale, mais aussi des dispositions liberticides du Code de la presse, dont l’article 5 relatif au secret-défense.

La structure plaide pour une dépénalisation de ces infractions : « Il faut privilégier des sanctions pécuniaires en lieu et place de l’emprisonnement », précise le texte.

Un appel au Président Diomaye e
Au regard des « errements d’un ministre va-t-en-guerre et incompétent », la FACS interpelle directement le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko, leur demandant de « prendre leurs responsabilités pour abrégér la souffrance des acteurs du secteur ».

Elle propose en outre une réforme institutionnelle en renommant le ministère en « Ministère de l’Information, de la Communication, des Télécommunications et du Numérique », afin de souligner la mission de service public des médias privés.

En conclusion, la FACS insiste sur la nécessité de reconstruire une relation saine entre l’État et la presse, dans un contexte où le Sénégal, selon elle, doit « mobiliser toutes les énergies pour relever le défi économique ».

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3 commentaires

  1. Mamadou Lamine Diop

    Oui la majorité de la presse était aux ordres de Macky ou roulait pour celui qui ouvrait le portefeuille.

    Oui la presse crie au scandale à cause du non versement de l’aide à la presse.

    Néanmoins il est clair que le ministre chargé des organes de communication a fait et continue de faire un piètre pour ne pas dire un travail minable.

    Faut-il le remplacer ? Non il faut le virer.


  2. Alioune Toure

    LA CRISE N,EST RIEN D,AUTRE QUE LES AIDES A LA PRESSE BLOQUÈE PAR LE REGIME QUI MACKY SALL USAIT POUR CORROMPRE LA PRESSE.


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