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Criminalisation de l'homosexualité : Les zones d'ombre à éclaircir

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Au moment où le débat sur le rejet de la loi criminalisant l’homosexualité par l’assemblée nationale du Sénégal fait rage entre les souteneurs de l’association Ànd Sámm Jiiko yi et ceux qui l’accusent de manipulation, le guide religieux et homme politique Cheikh Ibrahima Diallo a pris position. Pour le secrétaire général du parti justice et développement ( Pjd), les raccourcis et le manque de cohérence des initiateurs de la loi sont à la base de tous les couacs notés.

« Les Khalifs généraux du Sénégal ont des secrétaires et porte-parole qui se sont toujours exprimés sur toutes les questions qui les interpellent donc ce n’est pas aujourd’hui qu’ils vont déléguer leur pouvoir à de soi-disantes associations comme Ànd Sámm Jiiko yi. Le cas échéant, Ils vont s’exprimer officiellement et non laisser des associations manipulées par des politiciens, salafistes à leur heure perdue, profiter d’un agenda électoral pour semer le chaos dans le pays », a martelé Cheikh Ibrahima Diallo.

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Même si l’enseignement de l’islam est clair et net sur le sujet de l’homosexualité, le caractère laïc hérité de notre passé colonial ne doit pas être omis sur ces problématiques. « La malédiction qui s’est abattue sur la progéniture de Loth et les villes de Sodome et Ghomorre sont des preuves évidentes du caractère maléfique rapportées par le saint Coran. Nous ne sommes pas dans une république islamique mais laïque, donc vouloir appliquer la Charia dans notre arsenal juridique relèverait d’une amalgame sans précédent », fustige-t-il encore sans ambages.

Le guide religieux met en garde contre les « Mollahs de quartier » qui ont une lecture biaisée de la géopolitique et des relations internationales qu’entretiennent le Sénégal avec les autres. « Pousser un pays comme le nôtre dans des combats ouverts contre les lobbys qui contrôlent les finances, l’industrie aéronautique et pharmaceutique serait suicidaire, donc les autorités doivent prendre leurs responsabilités et sensibiliser sur les leviers dévastateurs qui sous tendent cette question », prévient-t-il.

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Pour conclure, Cheikh Ibrahima Diallo appelle les associations religieuses à aller à la quête du suffrage des Sénégalais pour avoir une représentation à l’Assemblée nationale afin de mieux combattre, sinon leur démarche actuelle qui a des allures d’armée mexicaine ne prospérera guère.

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4 commentaires

    • Alle

      Quel manque de cohérence ! Se réclamer guide religieux musulman et vouloir refuser ce que Le Seul Créateur a lui-même banni, Pour toutes les trois religions monothéistes, relève de… souvenons toujours du peuple de Loth. Vive And Sam Jiko yi. Les initiateurs de ce projet de loi sont des musulmans convaincus, qui oeuvrent toujours sur le droit chemin, trop différents d’un « religieux » politicien.


  1. SANE

    Il peut bien prendre position avec des arguments convaincants , mais vouloir qualifier la criminalisation de l’homosexualité « être dans un Etat islamique est une aberration  » Le Ghana et le Nigeria l’ont fait et pour autant ne sont pas des Républiques islamiques.

    Donc arrêter la manipulation si on manque d’arguments.


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