Covid-19, Trump, Floyd, Kobe, élections, décès d’anciens PR, Maradona… 2020 dans le rétro noir

Malade et alitée, 2020 aura été morbide, les vagues de Covid-19 ayant submergé hôpitaux et désarçonné la recherche médicale. Elle sera aussi marquée frasques croustillantes du président américain, notamment la procédure d’Impeachement lancée contre lui et  sa cuisante défaite à la présidentielle du 3 novembre dernier. La série de décès des personnalités africaines et occidentales a été le carnet très noir de l’année déjà mortifiée par un virus vicieux.

2020, une année compliquée pour Trump 

Au début de l’année, le président Donald Trump, mis en accusation par la Chambre des représentants, est jugé par le Sénat. Il doit répondre à deux chefs d’accusation : abus de pouvoir et obstruction au Congrès. Sans surprise, il est acquitté le 5 février par un Sénat à majorité républicaine. Il est seulement le quatrième président à subir cette procédure exceptionnelle. Après cette victoire, le président fait face à une présidentielle qui l’a mis hors des portes de Pentagone. Joe Biden a été élu président des États-Unis, remportant l’État du champ de bataille de Pennsylvanie pour atteindre les 270 voix nécessaires pour obtenir la majorité au collège électoral. Donald Trump a rejeté le résultat , affirmant que son adversaire «se précipitait pour se faire passer pour le vainqueur à tort». Sans surprise, le collège électorale américain a entériné, lundi 14 décembre, la victoire de Joe Biden à la présidentielle américaine face à Donald Trump.

Kamala Harris, la sénatrice de Californie va marquer l’Histoire. Colistière de Joe Biden, elle va devenir, la première femme vice-présidente des États-Unis. « La première mais pas la dernière », a-t-elle promis.

Le décès de Kobe Bryant

Restons toujours dans le pays de l’oncle Sam pour signaler que le 26 janvier 2020 a été une journée noire dans l’histoire du Basket du pays. Ce jour-là, l’ancien basketteur Kobe Bryant perdait la vie lors d’un crash d’hélicoptère. Selon les résultats de l’autopsie, le pilote n’était pas drogué ou alcoolisé. Il s’agit d’un accident. Huit autres personnes, dont sa fille Gianna, âgée de 13 ans, ont également perdu la vie. Les autres victimes sont un entraîneur de baseball, John Altobelli, sa femme Keri et leur fille Alyssa qui jouait au basket dans le même club que Gianna, Christina Mauser, entraîneure adjointe de l’équipe de basket des deux adolescentes, Sarah et Payton Chester, une mère et sa fille, ainsi que le pilote Ara Zobayan.

Une célébration publique en mémoire de Kobe Bryant et des autres victimes du crash d’hélicoptère a été programmée le 24 février au Staples Center de Los Angeles, stade de 20.000 places où la légende des Lakers a évolué durant toute sa carrière en NBA.

 

BlackLivesmatter pour dénoncer les violences policières après l’assassinat de George Floyd

La mort de George Floyd est une affaire de violence policière américaine lors de laquelle George Floyd, un homme noir, décède suite à son interpellation par plusieurs policiers dont le policier blanc Derek Chauvin, le 25 mai 2020 à Minneapolis, dans le Minnesota aux États-Unis.

Alors qu’il est stationné dans sa voiture, George Floyd est interpellé par deux policiers suite à un appel d’une épicerie signalant qu’il a utilisé un faux billet et qu’il refuse de le reprendre, ainsi qu’un état de forte alcoolisation et une intention affichée de reprendre le volant. Il est menotté puis assis sur le trottoir, avant d’être amené à une voiture de police, dans laquelle il refuse de monter, luttant avec les policiers et déclarant plusieurs fois qu’il est claustrophobe et ne peut pas respirer (« I can’t breathe »), demandant d’être allongé au sol. Placé dans le véhicule, il en ressort peu après dans des circonstances floues, et est plaqué au sol sur le ventre par trois policiers, dont Derek Chauvin qui l’immobilise en exerçant une pression du genou sur sa nuque. Les policiers appellent une ambulance et George Floyd se plaint de nombreuses fois qu’il ne peut pas respirer et gémit, appelant à l’aide avant de cesser de parler et de bouger, semblant avoir perdu connaissance.

Le placage ventral, qui dure près de neuf minutes, les plaintes et la souffrance apparente de George Floyd sont filmés par des passants qui essaient d’intervenir, tentant de convaincre les policiers de le changer de position. L’ambulance arrive et les ambulanciers tentent de réanimer George Floyd, qui est déclaré mort moins d’une heure plus tard à l’hôpital. Les images filmées par les passants se propagent sur les réseaux sociaux, puis dans les médias et à l’international, provoquant de très vives réactions aux États-Unis et à travers le monde.

Le désastre Covid-19

Apparue pour la première fois dans la ville de Wuhan (Chine) en décembre 2019, la Covid-19 s’est propagée dans le monde avec un bilan triste et horrible. La pandémie de Covid-19 a fait au moins 1,7 million de morts dans le monde depuis son apparition et infecté 77,3 millions de personnes. Les Etats-Unis qui restent le pays le plus touché viennent de dépasser le seuil des 18 millions de cas avérés et déplorent 319.364 morts. Le virus qui entraîne la COVID-19 se transmet ‎principalement par des gouttelettes produites ‎lorsqu’une personne infectée tousse, éternue, ou ‎lors d’une expiration. Ces gouttelettes sont trop ‎lourdes pour rester dans l’air et tombent ‎rapidement sur le sol ou sur toute surface proche.‎

Elections en Afrique

Élection présidentielle togolaise

Le président sortant Faure Gnassingbé a été réélu pour un quatrième mandat de cinq ans, en février dernier avec un peu plus de 70 % des voix, rejetant le recours d’un opposant qui conteste un scrutin entaché de graves irrégularités. M. Gnassingbé a obtenu 70,78 % des suffrages exprimés, contre 19,46 % pour l’opposant et ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo, selon les résultats définitifs de l‘élection présidentielle du 22 février proclamés par la Cour constitutionnelle. L’ex-chef de file de l’opposition historique Jean Pierre Fabre, président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), n’a recueilli que 4,68 % des voix.

Élection présidentielle burundaise

Evariste Ndayishimiye, candidat du parti au pouvoir et élu en mai dernier président du Burundi à 68,72% des voix, a vu sa victoire contestée par son principal adversaire, Agathon Rwasa. Le général Ndayishimiye, 52 ans, succède au président Pierre Nkurunziza, au pouvoir depuis 2005.

Élection présidentielle Malawite 

Le chef de l’opposition malawite, Lazarus Chakwera, a remporté le scrutin présidentiel disputé en juin face au sortant, Peter Mutharika, dont la réélection en 2019 avait été annulée en raison de fraudes. Le président sortant Peter Mutharika, 79 ans, a lourdement mordu la poussière, avec plus de 800 000 voix de retard sur le vainqueur. Le Malawi est ainsi devenu le deuxième pays d’Afrique subsaharienne à avoir annulé une élection présidentielle, après le Kenya en 2017.

Élection présidentielle seychelloise

Le pasteur anglican Wavel Ramkalawan a remporté dès le premier tour la présidentielle aux Seychelles, une victoire historique pour l’opposition dans un pays où tous les chefs d’État étaient issus de l’ex-parti unique depuis plus de quarante ans, a annoncé dimanche 25 octobre la commission électorale. Wavel Ramkalawan, prêtre anglican de 59 ans, se présentait pour la sixième fois à la présidentielle. En 2015, il avait été battu de 193 voix seulement par le président sortant, James Michel. Ce dernier avait démissionné en 2016 et laissé sa place à Danny Faure, son vice-président, qui a terminé son mandat.

Élection présidentielle tanzanienne

Le président tanzanien John Magufuli a été réélu pour un second mandat au terme d’élections générales marquées par la quasi-disparition de l’opposition parlementaire. Le président sortant, 61 ans, est crédité de 84,39% des suffrages tandis que son principal rival Tundu Lissu, 52 ans, ne totalise que 13,03% des voix, selon les résultats définitifs proclamés par la Commission électorale (NEC). Le reste des voix est éparpillé entre les 13 autres candidats.

Élection présidentielle guinéenne

En octobre dernier, le président guinéen sortant, Alpha Condé, a gagné la présidentielle avec 59,49 % des voix, remportant ainsi un troisième mandat controversé. Son principal opposant, Cellou Dalein Diallo, qui s’était proclamé vainqueur de l’élection présidentielle avant la publication des résultats, a obtenu 33,5 % des suffrages, selon la commission électorale.

Élection présidentielle ivoirienne

Le président ivoirien Alassane Ouattara, 78 ans, a été réélu pour un troisième mandat avec un score de 94,27 % des voix au premier tour, selon les résultats proclamés par la Commission électorale indépendante (CEI) ce mardi. Le taux de participation est lui de 53,90 %. L’opposition, qui avait boycotté cette élection juge ce nouveau mandat « inconstitutionnel » et ne reconnaît plus Alassane Ouattara comme président. Depuis l’élection, les autorités ivoiriennes ont arrêté plus d’une dizaine de membres de partis de l’opposition, qui ont rejeté les résultats et ont déclaré avoir instauré un Conseil national de transition pour organiser de nouvelles élections. Des membres de l’opposition, dont Pascal Affi N’Guessan, un ancien Premier ministre, ont été détenus au secret et interrogés sans avoir accès à des avocats pendant plusieurs jours. Trois membres de l’opposition, dont N’Guessan, sont toujours en détention, alors que neuf autres ont été libérés sous caution.

Élection présidentielle ghanéenne

Un deuxième mandat pour Nana Akufo-Addo. Le président ghanéen a été réélu mercredi 9 décembre 2020 à l’issue d’un scrutin extrêmement serré, mais sa victoire est contestée par l’opposition qui dénonce une « attaque » à l’encontre de la démocratie.

Le chef de l’Etat, leader du Nouveau parti patriotique (NPP) a remporté 51,59% des voix contre 47,36% pour John Mahama, le candidat de l’opposition du Congrès national démocratique (NDC), a annoncé Jean Adukwei Mensa, présidente de la Commission électorale dans une vidéo diffusée en direct sur les réseaux sociaux. Seules 515 524 voix séparent le président Akufo-Addo de son prédécesseur John Mahama, devenu chef de l’opposition en 2016.

Coup d’Etat au Mali

Le coup d’État de 2020 au Mali est perpétré par les forces armées maliennes le 18 août 2020. Il démarre au camp militaire Soundiata-Keïta situé à Kati, une ville située à 15 kilomètres au nord de Bamako, la capitale du Mali. Il aboutit au renversement du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, au pouvoir depuis 2013.

2020 pour les anciens Présidents africains est une hécatombe !

Daniel Arap Moi (Kenya) : L’ancien président Daniel arap Moi, qui a dirigé le Kenya d’une main de fer entre 1978 et 2002, est décédé mardi 4 février au matin à l’âge de 95 ans.

Hosni Moubarak (Égypte) : L’ancien président égyptien Hosni Moubarak, maître absolu de l’Égypte durant trois décennies, renversé en 2011 par un soulèvement populaire puis emprisonné et acquitté, est décédé à l’âge de 91 ans, dans un hôpital militaire.

Joachim Yhombi Opango (Congo) : L’ancien président Jacques Joaquim Yhombi Opango, qui a dirigé le Congo-Brazzaville entre 1977 et 1979, est décédé en France des suites du Covid-19 à l’âge de 81 ans,

Pierre Nkurunziza (Burundi) : Le président burundais, Pierre Nkurunziza, âgé d’une cinquantaine d’années, est mort lundi 8 juin des suites d’une attaque cardiaque, a annoncé le gouvernement burundais. L’élection présidentielle burundaise, précédée par des violences, puis suivie d’irrégularités lors du dépouillement, s’est conclue, le 25 mai, par la victoire annoncée d’Evariste Ndayishimiye, le successeur désigné de Pierre Nkurunziza, qui ne s’était pas représenté.

Benjamin Mkapa (Tanzanie) : L’ancien président tanzanien Benjamin Mkapa (1995-2005) est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi 24 juillet à l’âge de 81 ans dans un hôpital de Dar es Salaam, la capitale économique de son pays.

Pascal Lisouba (Congo) : L’ancien président congolais Pascal Lissouba s’est éteint en France, ce lundi 24 août matin, à l’âge de 88 ans. Il avait dirigé le pays de 1992 à 1997 avant de perdre le pouvoir à la suite de la guerre civile.

Moussa Traoré (Mali) : Moussa Traoré, à la tête du Mali de 1968 à 1991 avant d’être renversé par un coup d’Etat militaire, est décédé mardi 15 septembre 2020.

ATT, Amadou Toumani Touré (Mali) : L’ancien président malien Amadou Toumani Touré est décédé. « ATT », qui a dirigé le pays sahélien de 2002 à 2012 avant d’être renversé par un coup d’État militaire, est décédé dans la nuit du lundi 9 au mardi 10 novembre en Turquie à l’âge de 72 ans.

Jerry John Rawlings (Ghana) : L’ancien président du Ghana, Jerry John Rawlings est décédé le 12 novembre 2020, à l’âge de 73 ans. Il est présenté comme étant celui qui a initié le Ghana à la démocratie.

Sidi Owalidou Abdallah (Mauritanie) : Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi né en 1938 est mort à Nouakchott le 23 novembre 2020, est un homme d’État mauritanien. Président de la République islamique de Mauritanie depuis le 19 avril 2007, il est renversé le 6 août 2008 à la suite d’un coup d’État militaire mené par le général Mohamed Ould Abdel Aziz.

Mamadou Tandja (Niger) : L’ancien président du Niger, Mamadou « Baba » Tandja, qui a dirigé le pays de 1999 à 2010, est mort, mardi 24 novembre, à Niamey à l’âge de 82 ans.

Pierre Buyoya (Burundi) : L’ancien président burundais Pierre Buyoya, au pouvoir de 1987 à 1993 puis de 1996 à 2003, est décédé à Paris à l’âge de 71 ans.

 

Quelques célébrités décédées de la Covid-19

Manu Dibango a succombé à la Covid-19 le 24 mars, à l’âge de 86 ans.

Pape Diouf, l’ex-journaliste et Président de l’Olympique de Marseille est mort du coronavirus. Hospitalisé à Dakar, il n’a pu être transféré en France. Mababa Diouf alias Pape Diouf, le seul dirigeant noir d’un club européen de première division et Chevalier de la Légion d’honneur, est décédé le 31 mars à Dakar du coronavirus. Il avait 68 ans.

Aurlus Mabélé, le roi du Soukouss, emporté par la Covid-19. L’ambassadeur de la musique congolaise est décédé le jeudi 19 mars.

Sarah Maldoror, pionnière du cinéma panafricain, a été elle aussi touchée par le Coronavirus à l’âge de 90 ans. Figure de proue du cinéma africain, elle était la première réalisatrice du continent.

Le décès de Maradona, le « Dieu » du football

L’ancien footballeur argentin Diego Armando Maradona est décédé mercredi 25 novembre à l’âge de 60 ans. Maradona, l’un des plus grands joueurs de tous les temps, était capitaine lorsque l’Argentine a remporté la Coupe du monde 1986, produisant une série de sublimes performances individuelles. Il a joué pour Barcelone et Naples au cours de sa carrière en club, remportant deux titres de Serie A avec l’équipe italienne. Maradona a marqué 34 buts en 91 apparitions pour l’Argentine, la représentant lors de quatre Coupes du monde.

En France, l’ancien président Valéry Giscard d’Estaing est décédé à l’âge de 94 ans

Président de 1974 à 1981, Valéry Giscard d’Estaing est décédé mercredi 2 décembre 2020 « des suites du Covid » à l’âge de 94 ans. Plus jeune président de la Vème République lorsqu’il est élu en 1974, Valéry Giscard d’Estaing avait fait l’une de ses dernières apparitions publiques le 30 septembre 2019 lors des obsèques à Paris d’un autre président de la République, Jacques Chirac, qui fut son Premier ministre de 1974 à 1976.

L’éternel opposant malien Soumaïla Cissé emporté par la Covid-19

Le principal opposant malien Soumaïla Cissé est décédé vendredi 25 décembre du coronavirus en France. L’ancien ministre des finances avait été retenu en otage pendant six mois par des djihadistes, avant d’être libéré, en octobre dernier, en même temps que Sophie Pétronin et deux ressortissants italiens.

3 COMMENTAIRES
  • cela

    Cela nous a appris beaucoup de choses.

  • yup

    Il faut gouverner comme Donal trump.

  • Boubacar

    Vous n’aurais pas mieux que Donald

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