Coumba Ndoffène Diouf, Chargé de mission à la Présidence: "Quand les ambitions personnelles menacent la cohésion du projet"

Le Président de la République, dans l’exercice de son pouvoir discrétionnaire, nomme et démet qui il veut, quand il veut et où il veut. C’est un principe constitutionnel et une prérogative régalienne que nul ne peut contester.

Le cas qui fait aujourd’hui la une des médias a été transformé en affaire politique instrumentalisée, alimentée par des calculs personnels et des ambitions déguisées en discours militants. Si nous ne faisons pas preuve de lucidité, ce genre de dérive risque de nous mener vers un lendemain incertain, où la loyauté et le sens du devoir laisseront place à la manipulation et à la victimisation.

Les valeurs patriotiques font appel également au sens de vérité et de justice. Refuser de dire toute la vérité d’une situation, et en choisir la partie qui nous arrange, ce n’est pas patriotique.

Je parle ici en tant que chargé de mission à la Présidence de la République, au même titre que la concernée et les 47 autres jeunes. Nous n’avons pas été nommés parce que nous sommes les meilleurs, ni parce que nous avons un mérite particulier. Nous avons été choisis pour accompagner un projet national, dans un esprit de service, de loyauté et d’engagement collectif.

Malheureusement, certains parmi nous ont cru être plus importants que les autres, refusant même de s’identifier à leurs collègues, comme si le poste de chargé de mission était secondaire. Or, cette fonction, même si elle a été dévoyée par les régimes précédents, n’a jamais été dépourvue de sens et d’utilité. Elle demande rigueur, discrétion, implication et patriotisme.

Personnellement, je m’efforce chaque jour de donner du sens, de la valeur et du crédit à ma mission. Et je sais que beaucoup d’autres chargés de mission, souvent dans l’ombre, font le même effort.

Le Président de la République et son cabinet soutiennent activement ces jeunes à travers des programmes de formation, d’encadrement et d’accompagnement, même si ces efforts ne sont pas toujours étalés sur la place publique. Juste après notre prise de fonction, la question de la formation a été au cœur des échanges, inspirant le Président à demander au cabinet de voir les voies et moyens pour permettre, à ceux qui le souhaitent, de poursuivre leurs études supérieures et renforcer leurs compétences et aptitudes.

Pour répondre à ceux qui disent que le début de nos formations est lié au poste de notre sœur patriote, je précise que la première réunion tenue par le cabinet pour discuter du contenu de la formation des chargés de mission remonte au mois de juin 2025. Un programme de formation très riche, qui se déroule actuellement dans un prestigieux établissement, s‘en est suivi.

Quand j’entends dire qu’un “chargé de mission” serait “sans mission”, je considère cela comme une pure mauvaise foi surtout lorsque ces propos viennent de quelqu’un qui, en plus d’être chargée de mission, a été détaché auprès du Chef de Cabinet du Président de la République pour un rôle d’assistante. Il s‘agit d‘une attitude regrettable, révélatrice d’une volonté manifeste de discréditer le Président de la République et ses collaborateurs, dans le seul but d’exister politiquement.

La logique, dans un tel cas, aurait voulu que l’auteure de ces critiques accompagne son article d’une lettre de démission, au lieu de fustiger publiquement une Institution qu’elle représentait encore. Il est illogique et moralement incohérent de dénigrer une fonction tout en souhaitant la conserver.

Soyons honnêtes : ce débat n’est pas celui de la jeunesse sénégalaise, encore moins celui des patriotes. Il s’agit avant tout d’un combat personnel, mené par un groupe de personnes qui souhaite que le ministère de la Jeunesse et certaines structures reviennent à la JPS.

Je le dis ici en toute responsabilité : je refuse d’être entraîné dans un combat par procuration qui ne sert ni le Président de la République, ni le Premier ministre, ni la jeunesse, ni le projet politique que nous avons choisi de défendre.

Moi, je ne suis pas un “chargé de mission sans mission”. À travers mon rôle, je m’efforce chaque jour d’être utile au projet présidentiel, à la jeunesse de mon département (Fatick), et à mon terroir. Je crois profondément que la loyauté, la cohérence et le travail de terrain valent mieux que les déclarations tapageuses et les querelles de positionnement.

Nous travaillons d’arrache-pied pour aider le Président de la République à mieux connaître les problèmes dont souffrent nos départements, en lui remontant régulièrement des rapports précis.

À travers ce titre, nous nous mettons à la disposition de l’administration territoriale, et entre autres causes, nous nous battons corps et âme pour la réinsertion des jeunes, la redynamisation des territoires, et la promotion de l’engagement citoyen.

Toujours à travers cette mission, nous travaillons sur une plateforme nationale participative, qui vise à impliquer tous les Sénégalais — de l’intérieur comme de la diaspora — dans la gestion et le développement du pays.

C’est aussi dans ce cadre que nous avons réussi à tisser des relations concrètes entre nos communes, départements et plusieurs villes européennes :

👉 Ngayokhème (Fatick) et Grigny,
👉 Fatick et Drancy,
👉 Ngayokhème et Champigny-sur-Marne,
et bien d’autres encore.

Ces ponts de coopération montrent que le travail de terrain existe bel et bien, même lorsqu’il ne fait pas la une des journaux.

Il est aussi important de contextualiser les faits. L’article de la concernée, que beaucoup estiment être à l’origine de son départ, a été publié au lendemain du remaniement du gouvernement. Il a ensuite été massivement relayé par certains des membres de la JPS dont je suis Coordonnateur Départemental et membre depuis les temps de Ibrahima Thiam — les mêmes qui, aujourd’hui encore, diffusent d’autres textes du même genre.

Tout cela laisse clairement apparaître une tentative de pression sur le Président et le Premier ministre, dans le but de forcer la main afin qu’ils confient le ministère de la Jeunesse à la JPS.

Mais au-delà de ces manœuvres, il est crucial de rappeler l’importance de renforcer la base. Penser à la jeunesse, oui — mais la situation des jeunes et des structures locales ne doit jamais être utilisée comme un levier politique pour tordre la main aux autorités. Le véritable combat doit être celui du travail, de la loyauté, de l’efficacité et du service sincère, et non celui des ambitions personnelles camouflées par des discours militants.

Je reste convaincu que le Président de la République, comme le Premier ministre, savent faire la part des choses et qu’ils sauront toujours distinguer ceux qui servent le projet de ceux qui se servent du projet. L’histoire, elle, finira par trancher.

Coumba Ndoffene Diouf*
Chargé de mission à la Présidence de la République du Sénégal

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6 commentaires

  1. Franchement c’est dommage. Le sujet avait du potentiel mais le texte est confus, mal écrit et très long. On a l’impression d’un texte généré par IA même si il y met sa touche personnelle quelque fois. À mi-parcours, on arrête de lire ou alors on lit en diagonale et on passe à autre chose.


  2. Mach’Allah ! Super article plein d’humilité et de sagesse. Voilà quelqu’un qui a compris qu’il existe des milliers d’autres jeunes diplômés qui auraient pu occuper leurs postes.


  3. Texte trop long donc perd de sa saveur car personne n’est intéressé.

    Pourtant vous venez juste d’avouer que ce que votre collègue qui a été désavoué pour avoir dit la vérité est pure vérité.

    On peut comprendre que l’on se rechigne à pisser dans l’eau que l’on boit mais ceci est bien plus important qu’une affaire personnelle. Jeune homme vous avez une vision inexistante ou très édulcorée de ce nous qui avons soutenu Pastef pensons de la situation actuelle. Achète un et l’autre est gratuit a été une grande farce car on s’est retrouvé dans une dance macabre de notre propre d’échéance. Le Duo de menteurs éhontés qui nous dirigent vers des lendemains incertains nous ont bien berné.


  4. A chacun son pain sinon la contradiction n’est pas mauvaise en politique on aurait dû pardonner et continué


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