Coronavirus : Les États-Unis pas prêts à affronter une épidémie

Le coronavirus a fait un premier mort aux États-Unis dans l’État de Washington en banlieue de Seattle. Un homme d’une cinquantaine d’années qui avait des problèmes de santé. Soixante-dix cas ont été recensés dans le pays dont plusieurs sans lien avec le foyer de l’épidémie, ce qui fait craindre une propagation.

Le président américain Donald Trump qui avait tenté de politiser le coronavirus en accusant les démocrates de s’en servir, a fait marche arrière. Lors d’une conférence de presse, il a appelé à ne pas céder à la panique.

Les autorités américaines se veulent désormais rassurantes. Mais le doute subsiste : les cas autochtones du virus inquiètent. Selon une étude scientifique citée dans le Washington Post, le coronavirus se serait répandu aux États-Unis pendant près de six semaines, ce qui signifierait qu’entre 150 et 1 500 personnes pourraient désormais être contaminées. S’ajoutent des retards dans la recherche et la détection des cas, à cause de lots de tests défectueux distribués au niveau fédéral par le centre de contrôle des maladies.

En cas de forte épidémie, les établissements hospitaliers américains manqueraient cruellement de systèmes de ventilation assistés pour les malades en phase critique, mais aussi de masques et de protection pour leurs personnels médicaux. Une situation aggravée dans les zones rurales et au niveau fédéral à cause des réductions budgétaires.

Inquiétude parmi les salariés

Le site du New York Times recommande aux citoyens de stocker des médicaments pour un mois de traitement en cas d’infection. Mais comment feront les plus de 27 millions d’Américains qui n’ont aucune couverture de santé, s’ils contractent le coronavirus ? Et les millions de personnes immigrées qui ont peur d’être expulsées ou arrêtées si elles se rendent à l’hôpital ?

Beaucoup hésitent déjà à consulter tant les frais sont élevés. Et l’inquiétude grandit parmi les salariés qui pourraient contracter le virus et devraient se mettre en quarantaine. Car tous les États n’interdisent pas les licenciements pour cause de maladie.

Donald Trump a annoncé qu’il recevrait ce lundi 2 mars des représentants des grands groupes pharmaceutiques pour faire le point sur les avancées médicales et la recherche d’un vaccin. Le président américain examinera aussi de possibles restrictions de voyage à la frontière avec le Mexique.

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