Coronavirus en Europe : Pourquoi l’Allemagne gère mieux la pandémie que la France…

Une comparaison de la situation française avec celle de son voisin outre-Rhin a été faite autour de trois critères par le site franceinfo : la politique sanitaire, l’état du système hospitalier et le financement de la recherche. 

Alors que le Covid-19 sévit en Europe depuis bientôt deux mois, l’Allemagne affiche un taux de mortalité bien plus faible que ses voisins.

Selon le dernier bilan de l’Institut Robert-Koch (RKI), du vendredi 3 avril, 1 017 Allemands sont morts du virus, pour 79 696 cas recensés (soit un taux de mortalité de 1,3%).

Dans le même temps, la France affiche un bilan bien plus lourd avec 4 503 morts à l’hôpital pour 59 105 cas recensés (soit 7,6% de mortalité), selon les données rendues publiques le 2 avril.

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De plus, les hôpitaux allemands sont encore loin d’être saturés. A tel point que, depuis la mi-mars, plusieurs dizaines de malades de la région Grand Est sont transférés par l’armée allemande vers les hôpitaux des régions frontalières, comme la Sarre ou la Rhénanie-Palatinat.

L’Allemagne fait figure de modèle dans sa prise en charge de l’épidémie. Stratégie sanitaire, systèmes hospitaliers et avancée de la recherche : franceinfo a identifié trois domaines de comparaison entre les deux pays pour savoir où se situe l’Hexagone par rapport à son voisin.

Deux stratégies sanitaires très différentes

En Allemagne. Le pays a commencé très tôt à faire tester ses habitants. « Les tests sont le pilier de la stratégie allemande », analyse Laurent Desbonnets, correspondant de France Télévisions outre-Rhin.

Dès le premier cas avéré en Bavière, à la mi-janvier, une politique massive de dépistage a été mise en place, à l’initiative de l’Institut Robert-Koch, établissement de référence pour la recherche appliquée et la santé publique en Allemagne.

« Le gouvernement s’appuie sur les laboratoires indépendants, disséminés sur le territoire. Dès janvier, il leur a communiqué à chacun le modèle pour réaliser le test », décrit Laurent Desbonnets.

« Je crois que l’Allemagne a très rapidement pris conscience du début de l’épidémie. Nous l’avons fait deux ou trois semaines plus tôt que certains de nos voisins. Nous y sommes arrivés parce que nous avons énormément diagnostiqué, beaucoup testé », explique le professeur Christian Drosten, directeur de l’Institut de virologie de la Charité à Berlin, à l’hebdomadaire Die Zeit (en allemand).

Chaque semaine, entre 300 000 et 500 000 personnes sont testées en Allemagne. Et le gouvernement d’Angela Merkel ne compte pas s’arrêter là : un document du ministère de l’Intérieur, révélé le week-end dernier par plusieurs médias, prescrit une stratégie inspirée de la Corée du Sud, avec pas moins de 200 000 tests par jour.

Les tests ciblent principalement deux catégories de personnes : celles qui présentent des symptômes de la maladie (même bénins) et toutes celles qui ont été en contact avec des malades.

3 COMMENTAIRES
  • ibu

    Dieu toujour aide ceux qui font du bien l’allemangne avait bien aide les rufugies syriens que tout l’europe critique et premier c’est demon la france ce sont les plus mauvais de l’europe

  • dev

    Oui bien vu, en plus ils sont serieux, contrairement aux Francais

  • zal

    Ils font même mieux en acceptant l’évacuation des patients français vers l Allemagne.Eux ne s’inquiètent pas du coût des moyens avant. Pdt,et après l’épidémie.25000 lits de réanimation contre 5000 lits et un dépistage presque systématique .Ici c’est ce qu’on appelle UN COLOSSE AUX PIEDS D ARGILE.2e pays d’Europe en économie mais trop Arpagon.

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