Controverse au Rwanda: un réacteur nucléaire civil expérimental en construction
Le Rwanda a franchi une nouvelle étape dans son plan d’énergie en signant un accord avec la start-up germano-canadienne, Dual Fluid Energy, pour la construction d’un réacteur nucléaire civil expérimental. Cette décision vise à réduire la dépendance du pays aux énergies fossiles, selon le site Walf-groupe.com.
La start-up a annoncé que le réacteur serait prêt pour les tests d’ici 2026. Ces réacteurs ont le potentiel de produire de l’électricité, de l’hydrogène et des carburants synthétiques à des coûts inférieurs à ceux des combustibles fossiles, a déclaré le PDG de Dual Fluid Energy, Gotz Ruprecht.
Ernest Nsabimama, ministre des Infrastructures, a souligné que l’utilisation de l’énergie nucléaire offrira une source d’électricité stable et fiable, contribuant ainsi à répondre à la demande croissante en énergie du pays.
Il est important de noter que ce n’est pas la première fois que le Rwanda envisage l’énergie nucléaire. En 2019, le pays avait signé un accord pour construire des centrales nucléaires en collaboration avec l’Agence fédérale russe de l’énergie atomique Rosatom. Toutefois, ce projet a suscité une vive opposition en raison de préoccupations liées à la sécurité.
La décision actuelle a également suscité des préoccupations similaires. Frank Habineza, leader du Parti vert démocrate du Rwanda, a qualifié l’accord avec Dual Fluid Energy de « dangereux », affirmant qu’il n’y a pas de grande différence entre ce projet et l’accord précédemment signé avec la Russie.
Malgré ces préoccupations, l’Office rwandais de l’énergie atomique et Dual Fluid Energy ont assuré dans un communiqué commun que le réacteur de test ne présente aucune menace pour l’environnement en raison de sa faible combustion et de la quantité limitée de matériau nucléaire qu’il contient.