Conseil économique et social, Sénat, HCCT : « Les mal aimés de la démocratie sénégalaise », (Ismaïla Madior Fall)

Dans un texte publié sur sa page Facebook, Ismaila Madior Fall, ancien ministre de la Justice, revient sur la dissolution récente du CESE et du HCCT, deux institutions sénégalaises qu’il qualifie de « mal aimées » par la démocratie. Il y analyse les causes de cette instabilité institutionnelle et souligne l’importance du consensus national pour garantir la pérennité des structures républicaines.
Texte in extenso :
C’est acté : deux institutions majeures (CESE et HCCT) viennent d’être dissoutes. Pourtant, il ne viendrait à l’esprit de personne de supprimer les institutions que sont le Président de la République ou l’Assemblée nationale.
La doyenne des institutions, l’Assemblée nationale, depuis qu’elle est passée d’Assemblée territoriale à Assemblée nationale, relève le défi de l’immortalité institutionnelle malgré les critiques relatives à son organisation et son fonctionnement.
Quant au Président de la République, avec un statut modeste à l’Indépendance, il est devenu, depuis 1963, la clef de voûte des institutions. Aucune autre institution de la République (Gouvernement, Premier ministre ou Cour suprême) ne peut se prévaloir de cette permanence existentielle.
Le Président et l’Assemblée, outre leur légitimité tirée de leur statut d’institution fondatrice, doivent, aussi, leur permanence institutionnelle à une donnée matricielle de toute construction républicaine qui se veut durable : le consensus élevé autour d’une institution.
Lorsque des institutions sont créées et adoptées aux travers d’un processus clivant, d’une incompréhension de leur utilité par l’opinion, il y a des risques qu’elles ne résistent pas au temps et aux alternances parce qu’elles résultent d’un consensus bas. C’est le cas du Sénat, du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et du Haut Conseil des collectivités territoriales (HCCT).
La plupart des grandes démocraties disposent d’un Sénat (chambre de la raison et de la sagesse aux côtés de l’Assemblée, chambre de la passion) qui joue un rôle fondamental dans la procédure législative et le contrôle de l’action gouvernementale et d’un Conseil économique et social ; institution existant même aux Nations unies. Instauré au Sénégal en 1998, supprimé en 2005, restauré en 2007 avant d’être supprimé en 2012, le Sénat n’est jamais entré dans les cœurs.
Idem pour le CESE. Adopté dès le début de l’indépendance et d’une continuité remarquable, il ne sera supprimé qu’en 2001, avant d’être restauré sous forme de Conseil de la République pour les affaires économiques et sociales (CRAES) en 2003 et reviendra sous forme de CES en 2008, puis de CESE en 2012. Cadre institutionnel de dialogue des territoires, le HCCT, instauré en 2016, n’aura duré que 8 ans.
Au XXIème siècle, une démocratie ne pouvant pas se passer d’une institution consultative de rang constitutionnel, il convient d’envisager, dans la perspective de réforme ultérieure, de mettre en place une institution du genre qui serait la synthèse du Sénat, du Conseil économique, social et environnemental et du Haut Conseil des collectivités territoriales. Dans l’Etat de droit, le dialogue consultatif permet de maintenir une forme de démocratie délibérative transpartisane.
Au demeurant, la création éventuelle de cette indispensable institution consultative de la République devrait se faire sous les auspices du consensus élevé, à défaut de quoi elle risque de connaître le sort de ses devancières.
Ismaila Madior Fall
Ah ! Les gens on ne les connais que quand ils sont confrontés à certaines situations . Je n’aurai jamais cru que ce Ismaila Madior fall aurait été aussi stupide, aussi bavard. Voilà un monsieur qui devrait se faire discret , qui devrait avoir honte de son attitude et comportement récents dans le gouvernement défunt de Maky sall . Au lieu de cela il mêle son grain de sel à tout . Il ne comprend pas manifestement que les sénégalais n’ont que du mépris pour lui et n’ont plus foi en sa compétence . Plus il parle plus il est rejeté et honni mais ne semble pas comprendre cela . Son meilleur allié c’est le silence et la discrétion. Madior fall n’a plus le respect de ses concitoyens
permanence institutionnelle donnée matricielle……
Que de gros mots sui ne veulent rien dire!
Il faut y ajouter:
La justice
Le mensonge
Le parjure
La malhonnêteté
Et pour finir Ismaël Madior
Ismaël Madior tu nous manques.
Tu n’est pas mal aimé mais seulement profondément détesté.